6. Le pardon et l'Eglise
Dimanche

 

LE PECHE DANS L'EGLISE, première partie

<< On entend parler constamment d'inconduite parmi vous, et d'une inconduite telle qu'elle ne se ren-contre pas même chez les paiens; c'est au point que l'un de vous a la femme de son père (1 Co 5.1)

Jésus est venu sauver les hommes perdus. Quand nous lisons des récits de ce style, nous comprenons mieux ce que cela veut dire.

Paul dit qu'on entend parler constamment de membres se livrant à la fornication dans l'Eglise. En d'autres termes, ce n'est pas une simple rumeur, quelque méchant petit bavardage croisant sa route. Il a de bonnes raisons de croire à ces histoires sordides.

Le mot fornication est à l'origine du mot pornographie. Dans la langue grecque de l'époque de Paul, il désigne des relations sexuelles illicites. Dans ce cas, cependant, le type de fornication pratiqué est assez explicite : un homme a des relations sexuelles avec la femme de son père - c'est-à-dire, avec sa belle-mère. Voir Lv 20.11. Aucun détail n'est donné sur le type de relation que celle-ci entretient avec le père du membre d'Eglise. Etaient-ils encore mariés ou divorcés? Le père était- il mort? Le membre d'Eglise avait-il épousé cette femme ou vivaient-ils simplement en-semble?

Quels que soient les détails, Paul ne semble pas en avoir cure. Pour lui, cette relation est une abomination, une in-conduite que même les païens n'acceptent pas.

Et maintenant cela se produit dans l'église ?

Lisez 1 Co 5.2. Que dit Paul ici à l'église de Corinthe? En un sens, ce dont il parle ne représente-t-il pas un pro-blème encore plus grand que celui du membre d'église égaré?

Les textes eux-mêmes ne donnent pas la raison de l'attitude de l'église envers ce péché criant. Peut-être était-ce un membre d'église très fortuné. Peut-être l'église avait-elle des notions erronées sur ce que signifiait le fait d'être disci-ple de Jésus. Au lieu de se lamenter sur la situation, ses membres étaient en réalité << enflés d'orgueil >>, fiers, sinon du péche lui-même, du moins de leur propre spiritualité. Peut-être étaient-ils fiers de leur attitude tolérante et pleine d'amour envers le pécheur. Qui sait? Nous ne connaissons que ce que Paul pensait non seulement de l'acte lui-même, mais aussi de l'attitude de l'église à ce sujet.

Imaginez qu'une situation semblable se produise dans votre église locale. Quelles raisons votre église, ou une autre, pourrait-elle donner pour se justifier de ne pas réagir de façon appropriée à une situation aussi flagrante?