5. Pardon et culpabilité
Lundi

 

UN MONDE MARQUÉ PAR LA CULPABILITÉ

On a vu dans la leçon d'hier que tous les hommes étaient fondamentalement pécheurs, corrompus et mauvais. C'est là quelque chose de biblique. Est-il surprenant, en conséquence, que tous les êtres humains éprouvent de la culpa-bilité? Ou que le monde entier, à des degrés divers, se trouve marqué par la culpabilité? Paul continue ainsi dans Rm 3. 19 : " 0r, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu."

La culpabilité, bien sûr, fait partie de la vie. À défaut d'autre chose, elle nous révèle notre condition d'humanité dé- chue. Après tout, quand nous étudions l'histoire et constatons que quelques-uns des pires crimes commis au cours de l'histoire l'ont été par des gens ne montrant ni remords, ni tristesse, ni culpabilité, nous les traitons souvent de " monstres " ou autre qualificatif du même genre, en voulant indiquer par là qu'ils n'avaient rien d'humain. La culpabi-lité fait partie de l'être humain, notamment parce que, par nature, nous faisons le mal.

Sondez votre coeur, examinez la semaine passée. Avez-vous fait certaines choses qui vous donnent un sentiment de culpabilité? Notez mentalement (ou par écrit si vous préférez) quel élément ces actions, pensées ou paroles ont en commun? En d'autres termes cherchez le dénominateur commun (tel que : " cela viole la loi divine " ou " Je me serais senti honteux si quelqu'un l'avait découvert " ou " cela aurait pu blesser quelqu'un que j'aime "). Quelle leçon tirez-vous de cet exercice?

Il est certain que la culpabilité fait partie de notre existence. Pour les chrétiens, l'éventualité d'un sentiment de culpa-bilité est encore plus probable étant donné l'idéal élevé qui est le nôtre. Après tout, quand on se compare aux au-tres, on ne se sent plus aussi mal, parce qu'il y a toujours des gens qui font " pire ". D'autre part, en tant que chré- tiens et disciples de Jésus, nous n'avons, bien sûr, qu'un seul modèle.

Recherchez Ph 2.5 et 1 Jn 2.6. Que nous conseillent ces textes?

La Bible nous donne à suivre un idéal très élevé : aimer nos ennemis, ne pas convoiter au fond de notre cœur, don-ner de nous-même avec générosité, porter chaque jour notre croix, veiller sur autrui, garder nos pensées captives du Christ. Nous savons que nous devons faire ces choses et qu'il nous a été promis une puissance nous permettant de les réaliser - et pourtant, parfois, nous n'y parvenons pas. Il n'est pas surprenant que nous nous sentions coupables.

Même si la culpabilité est un sentiment bien réel, comment nous-mêmes, chrétiens, allons-nous laisser Dieu en faire un bienfait dans notre vie?