"Que faut-il donc conclure ? Nous les Juifs, sommes-nous
supérieurs aux autres ? Pas du tout. Nous avons, en effet, déjà
démontré que tous les hommes, Juifs ou non, sont également coupables."
( Rm
3.9 )
Le 29 mai 1919, Arthur Stanley Eddington a dirigé un télescope
sur une éclipse et prouvé que la gravité déviait effectivement la
lumière, comme Einstein l'avait envisagé. Malheureusement, rien
n'a été dirigé vers le ciel, la terre ni dans aucune autre direction
pour prouver, avec la même objectivité, que le Christ est le Fils
de Dieu et qu'à la croix, il a versé son sang pour racheter nos
péchés. Les hommes ont besoin d'avoir la foi pour croire qu'en <<
un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette [...] elle
sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles>> (1
Co 15.52) et non pour admettre que << pour toute action, il
y a une réaction égale et opposée>> ou que la gravité dévie la lumière.
En d'autres termes, notre religion exige que nous ayons la foi,
que nous croyions en quelque chose qui ne peut être "prouvé"
de la même façon qu'on démontre des équations mathématiques. Cependant,
s'il existe un aspect propre à notre religion qui n'exige pas beaucoup
de "foi", c'est bien la nature pécheresse de l'humanité.
Celle-ci est aussi visible que le journal du matin ou peut-être
même que les appétits de notre cœur. Jean-Paul Sartre a écrit un
jour : "L'enfer, c'est les autres ! " Il n'avait pas tout
à fait tort.
Lisez Rm
3.9-18. Rédigez dans vos propres termes l'essentiel de ce que
Paul dit ici :
D'une certaine manière, on pourrait dire que les paroles de Paul
sont trop sévères. "Il n'en est aucun qui fasse le bien."
"Nul ne cherche Dieu. " N'est-ce pas un peu exagéré? Après
tout, certaines personnes ne font-elles pas de bonnes choses, n'essaient-elles
pas honnêtement de connaître le Seigneur et la vérité?
Par ailleurs, Paul ne cherche-t-il pas à décrire simplement la
condition humaine quand elle échappe à la puissance et à la présence
de Dieu sur terre? Ceux qui accomplissent des Œuvres bonnes le font
uniquement grâce à l'action de Dieu dans leur cœur. Ceux qui le
recherchent font cela uniquement parce que l'Esprit Œuvre en eux.
Mais laissés à nous- mêmes, sans intervention divine, nous correspondons
tous à cette description de Paul dans Rm
3.
Que répondez-vous à ceux qui s'élèvent contre la notion chrétienne
d'une humanité essentiellement mauvaise? La meilleure façon de les
aider à comprendre est peut-être de leur expliquer la définition
du mal. Comment définiriez-vous ce terme en tant que chrétien?
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