4. Comment Jtèsus a pardonntè
Mercredi
LA FEMME ADULTERE (Jn 8. 1-11)

Lisez l'histoire de la femme prise en flagrant délit d'adultère. Même si le récit est assez bref, quelques réflexions con-cernant le contexte nous aideront à l'aborder correctement.

Tout d'abord, comment cette femme a-t-elle pu être prise en flagrant délit d'adultère sans que l'homme soit pris éga-lement? Où était-il? Pourquoi seule la femme a-t-elle été amenée à Jésus? Deuxièmement, d'après la loi juive, il était presque impossible de prouver qu'un adultère avait eu lieu. Les preuves requises étaient si strictes qu'on ne pouvait être pris que si un piège était tendu. Or, il fallait plusieurs témoins ignorant tout a priori de l'acte qui allait être commis. La loi juive stipulait également que si une personne s'imaginait seulement que quelqu'un allait briser la loi, elle devait tout faire pour empêcher la transgression. En d'autres termes, attraper quelqu'un sur le fait devait être totale-ment accidentel. Idéalement, on ne devait pas comploter pour piéger quelqu'un. Quoi qu'il en soit, le fait que l'hom-me pris avec la femme n'était pas accusé alors qu'elle-même était amenée à Jésus indiquait qu'un piège avait été ten-du. Ellen White a écrit en fait que les pharisiens qui l'avaient conduite à Jésus avaient << induit en tentation la victime afin de tendre un piège à Jésus.>> - Jésus-christ, << Parmi les pièges >>, p. 456.

Piège tendu ou non, la femme avait quand même commis un adultère. Elle n'avait pas d'excuse pour son acte. Et pourtant, voyez avec quelle fermeté sans équivoque Jésus lui a accordé son pardon. Remarquez ses paroles : << Moi non plus je ne te condamne pas; va, et désormais ne pèche plus >> (Jn 8. 11) Avec quelle simplicité Jésus lui a pardonné ses péchés ! qu'avait donc fait cette femme pour mériter un pardon aussi total et déterminé?

Remarquez, cependant, que les paroles que lui adresse le Christ ne s'arrêtent pas au pardon. Il lui enjoint de ne plus pécher. Il ne lui a pas dit : Au lieu de cela, le pardon est venu en premier, puis l'invitation à obéir. N'est-ce pas cela, la vie chrétienne? Dieu pardonne d'abord nos péchés, acte de totale miséricorde (comme pour la femme prise en flagrant délit d'adultère). Puis, en conséquence de ce pardon, nous avons le désir et il nous est donné la force de vivre dans l'obéissance, non pour être pardonné, mais parce que nous l'avons été. Dans tout autre cas - c'est-à-dire si les oeuvres et l'obéissance venaient d'abord et si le pardon venait ensuite en conséquence - le par-don ne serait pas accordé par la foi, mais par les œuvres.

Pourquoi, si nous voulons avoir l'assurance d'être sauvé, le pardon doit-il précéder les bonnes oeuvres?