Lisez l'histoire de la femme prise en flagrant délit d'adultère.
Même si le récit est assez bref, quelques réflexions con-cernant
le contexte nous aideront à l'aborder correctement.
Tout d'abord, comment cette femme a-t-elle pu être prise en flagrant
délit d'adultère sans que l'homme soit pris éga-lement? Où était-il?
Pourquoi seule la femme a-t-elle été amenée à Jésus? Deuxièmement,
d'après la loi juive, il était presque impossible de prouver qu'un
adultère avait eu lieu. Les preuves requises étaient si strictes
qu'on ne pouvait être pris que si un piège était tendu. Or, il fallait
plusieurs témoins ignorant tout a priori de l'acte qui allait être
commis. La loi juive stipulait également que si une personne s'imaginait
seulement que quelqu'un allait briser la loi, elle devait tout faire
pour empêcher la transgression. En d'autres termes, attraper quelqu'un
sur le fait devait être totale-ment accidentel. Idéalement, on ne
devait pas comploter pour piéger quelqu'un. Quoi qu'il en soit,
le fait que l'hom-me pris avec la femme n'était pas accusé alors
qu'elle-même était amenée à Jésus indiquait qu'un piège avait été
ten-du. Ellen White a écrit en fait que les pharisiens qui l'avaient
conduite à Jésus avaient << induit en tentation la victime afin
de tendre un piège à Jésus.>> - Jésus-christ, << Parmi les
pièges >>, p. 456.
Piège tendu ou non, la femme avait quand même commis un adultère.
Elle n'avait pas d'excuse pour son acte. Et pourtant, voyez avec
quelle fermeté sans équivoque Jésus lui a accordé son pardon. Remarquez
ses paroles : << Moi non plus je ne te condamne pas; va, et désormais
ne pèche plus >> (Jn
8. 11) Avec quelle simplicité Jésus lui a pardonné ses péchés
! qu'avait donc fait cette femme pour mériter un pardon aussi total
et déterminé?
Remarquez, cependant, que les paroles que lui adresse le Christ
ne s'arrêtent pas au pardon. Il lui enjoint de ne plus pécher. Il
ne lui a pas dit : Au lieu de cela, le pardon est venu en premier,
puis l'invitation à obéir. N'est-ce pas cela, la vie chrétienne?
Dieu pardonne d'abord nos péchés, acte de totale miséricorde (comme
pour la femme prise en flagrant délit d'adultère). Puis, en conséquence
de ce pardon, nous avons le désir et il nous est donné la force
de vivre dans l'obéissance, non pour être pardonné, mais parce que
nous l'avons été. Dans tout autre cas - c'est-à-dire si les oeuvres
et l'obéissance venaient d'abord et si le pardon venait ensuite
en conséquence - le par-don ne serait pas accordé par la foi, mais
par les œuvres.
Pourquoi, si nous voulons avoir l'assurance d'être sauvé, le
pardon doit-il précéder les bonnes oeuvres?
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