12. Un service désintéressé
Mercredi

 

» DONNER AU LIEU DE CHERCHER A OBTENIR

<< Les foules l'interrogeaient : Que ferons-nous donc? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques parta-ge avec celui qui n'en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même >>(Lc 3.10,11)

Comme le montrent les termes de ce verset, Jean-Baptiste se trouvait engagé dans un bras de fer avec l'esprit d'un monde dont la devise était de profiter au maximum de la vie. En effet, il répondait : << Un tel état d'esprit est celui de Satan, celui de la nature humaine déchue. L'état d'esprit de votre Maître n'est pas de profiter de tout au maximum, mais de donner de tout au maximum. >>

Comment ce principe divin, implicite dans les paroles de Jean-Baptiste est-il illustré par le plan du salut tel que révélé dans : Rm 8.32.

C'est un principe très simple, en un sens. Voyez ce que Dieu a fait pour nous, êtres humains pécheurs, impuissants et démunis. Accomplir pour nous ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes était, de la part de Dieu, un acte d'a-mour suprême. En conséquence, il nous demande d'accomplir pour les autres ce que, peut-être, ils ne peuvent faire pour eux-mêmes, du moins, dans leur état actuel.

Que répondriez-vous à quelqu'un qui vous dlt : << écoutez, Je verse tous les ans beaucoup d'argent à des entreprises de charité. N'est-ce pas suffisant-? >>

Si verser de l'argent à des entreprises de charité est une bonne chose, cela ne correspond pas fondamentalement à ce qu'est donner au sens chrétien. Même les athées le font. D'une certaine manière, c'est chose facile. Il vous suffit de rédiger un chèque et votre conscience est soulagée.

La Bible révèle que donner ne consiste pas seulement à verser de l'argent. Donner, c'est s'impliquer soi-même - donner de son temps, de ses talents, témoigner de la compassion et de l'amour. Cela signifie veiller sur quelqu'un, lui consacrer du temps et de l'énergie. Cela signifie souffrir avec ceux qui souffrent, pleurer avec ceux qui pleurent. Or souffrir et pleurer exige de soi autre chose que de la monnaie sortie d'une poche.

Dans l'histoire du Christ et du bon Samaritain (Lc 10.30-37), le blessé n'avait pas besoin que de sympathie. Il avait be-soin qu'on lui consacre du temps, des soins, de l'argent. Le prêtre et le lévite étaient trop égoïstes pour faire cela. Peut- être devaient-ils se hâter pour accomplir quelque cérémonie religieuse. Peut-être se hâtaient-ils de rentrer chez eux pour être prêts pour le sabbat !

Donner de soi-même à autrui ne nous aide-t-il pas à comprendre ce que nous avons reçu de Dieu? En quoi le fait de se mettre au service des autres de façon désintéressée fortifie-t-il notre foi?