12. Un service désintéressé
Jeudi

 

» LE CHRISTIANISME APOSTOLIQUE

Lisez pour aujourd'hui Ac 2.44,45; 4.34,35.

Quelles que soient les difficultés que ce mode de vie risquerait de provoquer s'il etait appliqué de nos jours, une chose est certaine : les membres de l'Eglise primitive savaient quelles étaient leurs priorités. Ils considéraient que les choses de l'esprit importaient beaucoup plus que celles de la chair. Les considérations temporelles étaient subordonnées aux éter-nelles. Les intérêts du groupe supplantaient ceux de l'individu. L'Eglise et sa mission représentaient leur première préoc-cupation. Quand on pense à ce qui se passerait si l'Eglise actuelle cherchait, ne serait-ce qu'en partie, à retrouver la vision apostolique, on reste rêveur.

Lisez attentivement le texte d'aujourd'hui. Comment se comportaient précocement les croyants? Quels prin-cipes à l'oeuvre ici pourrions-nous définir et appliquer à notre vie actuelle? Ne pourrait-on pas les dévelop-per de façon à aller au- delà des dons d'ordre matériel? De quelles autres façons donner comme le faisaient ces croyants?

Il est important de se rappeler que ces dons d'argent étaient un bienfait non seulement pour ceux qui le recevaient, mais aussi pour ceux qui le donnaient. Vendre ses biens et les donner à d'autres est un acte de foi et tout acte de foi renforce celle-ci. Il n'y avait pas de mérite salvateur dans le fait de donner; donner ne sauvait en aucune manière ( personne ne possédait assez de biens pour cela). Le fait de donner montrait simplement que ces personnes comprenaient les dons reçus et leur comportement était l'expression d'une gratitude - gratitude de la part de personnes si proches du Seigneur qu'elles lui faisaient confiance en toutes choses, même au point de vendre leurs biens et de les donner à d'autres. Quelle foi ! Quel peuple mort à lui-même!

En quoi le fait de verser localement la dîme est-il l'expression de ce même principe?

L'état d'esprit manifesté par ces premiers chrétiens existe encore aujourd'hui. Combien de gens, répondant aux incita-tions du Saint-Esprit, ont renoncé au confort de leur vie mondaine pour consacrer des années de leur vie à des activités missionnaires, que ce soit dans une jungle éloignée ou dans une jungle de ciment? En fait, renoncer au confort matériel est peut-être même un moindre sacrifice en comparaison avec ce qu'on peut accomplir au service d'autrui.

Il est certain que renoncer aux biens matériels au profit d'autrui implique des sacrifices. Mais quelles autres choses - bien plus gracieuses encore - a-t-on sacrifiées en exerçant un service désintéressé? Expliquez pour-quoi ces dernières exigent un sacrifice encore plus grand que la perte des biens matériels.