1. Le besoin d'espérance
Dimanche

 

LA CREATION

<< Dieu vit alors tout ce qu'il avait fait, et voici : c'était très bon.>> (Gn 1.31)

La Genèse résume brièvement ce qui fut, nul doute, un événement d'une extrême complexité : la création de la terre et de la vie sur terre, y compris l'humanité. Un point, quoi qu'il en soit, nous est clairement indiqué, c'est la façon dont Dieu considéra sa création : la terre et ses habitants.

Lisez Gn 1.10,12,18,21,25,31. Même si ces versets disent tous essentiellement la même chose sur la nature de la création, comment comprenez-vous ici le mot << bon >> ? Signifie-t-il simplement << bien faits >>, c'est-à-dire finement ciselé ou fabriqué, ou existe-t-il d'autres sens à ce mot? Dans ce cas, lesquels?

Il est bien difficile pour nous, qui sommes nés dans le péché, plongés dedans et élevés dans un monde défini par lui, d'imaginer ce que cela devait être de vivre avant le péché, la mort, la maladie, la peur et l'aliénation (lisez Ellen WHITE, Patriarches et prophètes, p. 21-28), qui prédominent dans le seul monde que nous connaissons. Adam et Eve vivaient dans un environnement au sein duquel ils se trouvaient en parfaite harmonie avec le Créateur et les lois de sa création. Idéalement, ils ne devaient avoir ni peurs, ni soucis, ni incertitudes, ce qui implique qu'ils vivaient sans espéran-ce, parce qu'ils n'en avaient nul besoin.

A première vue, c'est une idée qui semble assez lugubre (Adam et Eve, avant le péché, vivaient sans espérance?) Réfléchissez-y, pourtant : dans un monde caractérisé par une harmonie parfaite avec Dieu, rien ne les poussait à espérer en un avenir meilleur. Une personne, par exemple, possé- dant des poumons solides et saints n'aspire pas à en avoir de meilleurs; c'est celui qui en a de faibles et de malades qui espère quelque chose qu'il ne possède pas.

L'espérance naît donc de l'idée que ce qui ne va pas aujourd'hui changera demain; que ce qui est cause de douleur, de détresse ou de peur disparaîtra par la suite.L'espérance se tourne vers l'avenir, vers quelque chose qu'elle anticipe, qu'elle attend, quelque chose qui, finalement, nous donnera l'occasion de connaître une situation meilleure qu'aujourd'hui.

Au contraire, Adam et Eve, qui jouissaient d'une existence au cours de laquelle tous leur besoins se trouvaient comblés, n'avaient pas besoin d'espérer en quoi que ce soit, car tout leur était donné. Réfléchissez à l'idée selon laquelle Adam et Eve n'avaient nul besoin d'espérer. Inscrivez ci-des-sous en quoi cela vous permet de mieux comprendre maintenant ce qu'est l'espérance.