8. Juda : de Yoram à Joas
Dimanche

 

PREMIERES ACTIONS

" Lorsque Yoram eut pris possession du royaume de son père et qu'il eut affermi son pouvoir, il tua par l'épée tous ses frères et quelques-uns aussi des chefs d'Israël. " (2 Ch 21.4)

Telle est la première action qui nous est rapportée sur Yoram, premier né du bon roi Josaphat, nouveau dirigeant de Juda (nation élue de Dieu) et ancêtre de Jésus le Messie. En massacrant tous ses frères et quiconque représentait une menace pour son trône, le jeune Yoram montrait ainsi qu'il avait hérité en habileté politique l'équivalent de ce qui lui faisait défaut en spiritualité. Bien sûr, pour être juste, Salomon avait plus ou moins agi de même (1 R 2) , même si les circonstances étaient très différentes. Néanmoins, ce principe demeure : la nation choisie de Dieu, en demandant un roi, ne fit que supporter les tristes conséquences de son choix.

Le reste du règne de Yoram, tel que rapporté dans 2 Ch 21, fut le reflet de ses premières actions. Nul doute que le verset 6 donne un apercu expliquant son terrible règne. Il épousa une fille d'A-chab et de Jezabel, mariage sans doute arrangé par son père des années auparavant pour favoriser l'alliance politique avec Israël (voir 2 Ch 18.1; 2 Ch 21.5,6). Nous avons ici un exemple parfait des terribles résultats obtenus par même les meilleurs des hommes à la suite de leurs erreurs.

Lisez la lettre envoyée par élie le prophète à Yoram (2 Ch 21.12-15) . Fondamentalement, que dit ce dernier au roi? Pourquoi ses enfants et sa famille devront-ils subir les consé- quences directes de son apostasie? Où, dans la Bible, voyons-nous également ce principe à l'oeuvre: des êtres inno-cents souffrant du mal accompli par autrui? Comment compren-dre cela en relation avec la justice et la bonté de Dieu?

L'un des problèmes auquel les lecteurs actuels se heurtent souvent dans des textes comme celui-ci est lié à l'expression : << L'Eternel frappera ton peuple >> (verset 14) de telle ou telle façon. Le plus souvent, l'auteur biblique exprime ainsi les conséquences naturelles de la désobéissance, même si, dans certaines circonstances manifestes, Dieu intervient ouvertement pour châtier. Voir Gn 7. En d'autres termes, ces maux ne sont pas nécessairement le résultat direct d'une action surnaturelle de la part de Dieu, même si les auteurs bibliques l'expriment de cette façon. Quel que soit le cas, le principe est le même : la désobéissance entraîne la ruine, argument souligné maintes et maintes fois dans la Bible, notamment dans la saga des Rois et des Chroniques.