Imaginez que vous êtes
Elisée et que vous êtes appelé au ministère prophétique pendant
le règne d'Achab et de Jézabel, tandis que votre prédécesseur, Elie,
quitte la scène dans un chariot de feu (2
R 2). Malgré l'état moral effrayant de la nation et les nombreux
défis qu'il affronta, Elisée demeura fidèle à sa vocation : <<
C'est ainsi que l'homme de Dieu continuait, d'année en année, à
s'acquitter fidèlement de son ministère auprès du peuple, et en
temps de crise auprès des rois dont il était le conseiller. >>
L'idolâtrie à laquelle
s'adonnèrent les rois et le peuple d'Israël, pendant de longues
années, avait eu une influence néfaste sur le pays. Les ténèbres
spirituelles subsistaient encore partout. Cependant, il existait
çà et là des âmes sincères qui n'avaient pas fléchi le genou devant
Baal.
>> Alors qu'Elisée
poursuivait sa réforme, de nombreuses personnes se détournaient
du paganisme pour savourer les joies que l'on éprouve à servir le
vrai Dieu. Le prophète était heureux de consta-ter ces miracles
de la grace divine, et il désirait ardemment atteindre le cœur de
tous ceux qui étaient sincères. Partout où il portait ses pas, il
s'efforçait d'enseigner la vérité. >> - Ellen WHITE, Prophètes
et rois, << Fin du ministère d'élimée >, p. 199
Lisez 2
R 13.14-21. Joas, roi idolâtre, vient pleurer sur Elisée
mourant. Un roi rendant visite à un prophète sur son lit de mort
n'était pas chose courante. Pourquoi se serait-il soucié d'Elisée?
S'en souciait-il vraiment? Remarquez que non seulement il l'appelle
" mon pere ", mais aussi "
char d'Israel et sa cavalerie ". Que voulait-il dire?
Gardez à l'esprit le contexte d'alors : Israël était menacé par
les Syriens.
Qu'indique cette scène
sur l'influence exercée par Elisée même sur ceux qui apparemment
ne l'écoutaient pas? Ecoutez ces paroles que Jésus adressait aux
chefs religieux de son temps : << Malheur à vous, maîtres
de la loi et Pharisiens, hypocrites ! Vous construisez de belles
tombes pour les prophètes, vous décorez les tombeaux de ceux qui
ont eu une vie juste, et vous dites : '' Si nous avions vécu au
temps de nos ancètres, nous n'aurions pas été leurs complices pour
tuer les prophètes. '' (Mt 23.29,30, BFC)
Nous sommes-nous
moqués d'une personne, l'avons-nous raillée ou ignorée tant qu'elle
était encore là, pour nous apercevoir, après son départ, des bienfaits
de sa présence? Quelles << belles tombes >> construisons-nous
à ceux que nous aurions lapider s'ils étaient restés parmi nous?
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