Lisez Ellen G. White, « Joseph et ses frères »,
dans Patriarches et prophètes, pp. 193-210.
« La vie de Joseph est une image de la vie de Jésus-Christ.
Par envie, ses frères lavaient vendu comme esclave. Ils
voulaient ainsi lempêcher de devenir plus grand queux.
Aussi, quand ils leurent exilé en Égypte, se flattèrent-ils
à la pensée quils nauraient plus rien à
craindre de ses songes. Mais Dieu dirigea les évènements
de manière à réaliser précisément
ce quils avaient voulu prévenir.
De même, les prêtres et les principaux des Juifs, jaloux
de Jésus et craignant quil nobtînt du peuple
la faveur quils briguaient pour eux-mêmes, le mirent à
mort pour lempêcher de devenir roi. Mais en agissant ainsi,
ils contribuèrent précisément à ce résultat.
Sans doute, grâce à son séjour en Égypte,
Joseph était devenu un sauveur pour la famille de son père.
Toutefois cela ne diminuait point la culpabilité de ses frères.
De même, la crucifixion de Jésus fit de lui le Rédempteur
de lhumanité, le Sauveur dune race perdue et le Souverain
dun monde. Mais le crime de ses meurtriers reste tout aussi odieux
que si le Père céleste ne lavait pas fait concourir
à sa gloire et au bien des rachetés.
Comme Joseph fut vendu par ses frères, Jésus-Christ
fut, par lun de ses disciples, vendu à ses plus mortels
ennemis. Joseph, à cause de sa pureté même, fut calomnié
et jeté en prison. Ainsi Jésus, en raison de sa vie sainte
et désintéressée qui, à elle seule, condamnait
le péché, fut méprisé et rejeté, puis
condamné sur le témoignage de faux témoins. Enfin,
la patience et la douceur de Joseph devant linjustice et loppression,
son empressement à pardonner et sa noble générosité
envers ses frères dénaturés préfiguraient
le silence et la générosité avec lesquels le Sauveur
supporta la brutalité et les outrages des impies, comme aussi
le pardon quil accorda à ses meurtriers et quil offre
encore à tous ceux qui viennent à lui, confessant leurs
péchés et implorant sa miséricorde. »
Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 209.