LUNDI 20 juin, 2022

 

13_ Israël en Égypte


Jacob s’installe en Égypte

Il est très intéressant de voir comment, malgré tout ce qu’on avait dit à Jacob sur le fait que Joseph était vivant en Égypte, le Seigneur lui donna encore une « vision pendant la nuit » (Genèse 46 :2) et lui commanda de partir. Jacob quitta la terre promise pour l’Égypte – qui devint plus tard associée au seul endroit où le peuple de Dieu ne voulait pas aller (Deut. 17 :16).

Lisez Genèse 47. Quelles vérités et quels principes spirituels pouvons-nous trouver dans ce récit ?

« Joseph prit cinq de ses frères pour les présenter au Pharaon et recevoir de lui le territoire où ils allaient établir leur résidence. Dans sa gratitude envers son premier ministre, le monarque se proposait d’offrir à ses frères quelques charges dans le gouvernement. Mais, fidèle au culte de l’Éternel, Joseph voulut leur épargner les tentations auxquelles ils auraient été exposés dans une cour païenne. Il leur conseilla d’avouer franchement leur occupation au roi. Ils suivirent ce conseil, et eurent soin d’ajouter qu’ils n’étaient venus dans ce pays qu’en séjour et non à demeure, se réservant ainsi le droit d’en repartir quand ils voudraient. En conséquence, maintenant son offre, le Pharaon leur assigna comme territoire, “le meilleur de tout le pays d’Égypte”, à savoir la terre de Gossen. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 202.

De façon sage, Pharaon n’encouragea pas ces voyageurs à devenir des mendiants vivants au dépend de leur hôte. Il s’enquiert de leur « occupation » (Genèse 47 :3, LSG) afin qu’ils puissent mieux s’adapter à leur nouvel environnement. Il était également désireux d’utiliser leur expertise, et suggéra même qu’ils lui servent de chefs des bergers « de [ses] troupeaux » (Genèse 47 :6, LSG).

Puis, bien que Jacob soit étranger, et inférieur, il se tint devant le chef du pays, et, comme le dit le texte, « Jacob bénit Pharaon » (Genèse 47 :7). Lui, l’humble étranger, était celui qui bénit Pharaon, le souverain de la puissante Égypte ? Pourquoi ?

Le verbe ‘amad lifney, « présenta à » (Genèse 47 :7), est normalement utilisé dans les contextes sacerdotaux (Lev. 14 :11). Considérant que dans l’Égypte ancienne, le pharaon avait le statut de sacrificateur le plus élevé, cela signifie que, dans un sens spirituel, Jacob se tenait plus haut que le plus haut sacrificateur d’Égypte, plus haut même que Pharaon lui-même.

Quelle que soit notre position dans la vie, comment devons-nous comprendre, dans la façon dont nous traitons les autres, que nous sommes « un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » (1 Pierre 2 :9) ? Quelles obligations notre foi nous impose-t-elle ?