Lisez Actes
15. 7-11. Quelle fut la contribution de Pierre au débat
à Jérusalem ?
Luc, bien entendu, ne rapporte pas l'intégralité des
procès-verbaux de la réunion. Il serait intéressant
de connaître, par exemple, les arguments des judaïsants
(Ac
15.5), ainsi que les réponses de Paul et Barnabé
(Ac
15.12). Le fait que nous ne disposions que des discours de Pierre
et de Jacques montre l'importance de ces hommes parmi les apôtres.
Dans son discours, Pierre s'adresse aux apôtres et aux anciens,
en leur rappelant son expérience avec Corneille, des années
auparavant. En substance, son argument était le même qu'il
avait donné devant les frères à Jérusalem
(Ac
11.4-17). Dieu lui-même avait montré qu'il approuvait
la conversion de Corneille (qui était pourtant un Gentil incirconcis)
en lui accordant, à lui et à sa famille, ce même
don de l'Esprit qu'il avait accordé aux apôtres lors de
la Pentecôte. Dans sa divine providence, Dieu avait employé
rien de moins que Pierre pour convaincre les croyants de Judée
qu'en matière de salut, il ne fit pas de différence entre
Juifs et Gentils.
Même s'ils étaient privés des bénéfices
de purification des règles de l'Ancienne Alliance, les non Juifs
croyants ne pouvaient plus être considérés comme
impurs, car Dieu Lui-même avait purifié leurs curs.
La dernière déclaration de Pierre ressemble beaucoup
à ce que l'on attendrait de Paul : " En fait, c'est
par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être
sauvés, de la même manière qu'eux "
(Ac 15.11).
Lisez Actes
15.13-21. Quelle solution Jacques a-t-il proposé ?
Le discours de Jacques laisse entendre qu'il occupait une position
d'autorité (comparez avec Actes
12.17; 21.18; Ga 2.9,12). Indépendamment de ce qu'il ait
pu comprendre de la reconstruction du tabernacle de David, qui, dans
la prophétie d'Amos, renvoie à la restauration de la
dynastie de David (Am
9.11,12), le principal objectif de Jacques était de démontrer
que Dieu avait déjà tout prévu pour que les Gentils
se joignent, en quelque sorte, à un " peuple de Dieu
" reconstitué, et qu'ils pouvaient ainsi être
incorporés à Israël. À cause de cela, sa
décision fut la suivante : aucune restriction supplémentaire
ne devait être imposée aux non-Juifs convertis, autre
que celles qui étaient demandées habituellement aux étrangers
qui souhaitent vivre en Israël.