DIMANCHE 12 août, 2018

7_ Premier voyage missionnaire de Paul

 

Salamine et Paphos

 


Dans Actes 13, Luc ramène l'intrigue à Antioche afin de présenter le premier voyage missionnaire de Paul, qui occupe deux chapitres entiers (Ac 13,14). À partir de là et jusqu'à la fin du livre, Paul et ses missions auprès des Gentils deviennent le principal sujet du récit. C'est le premier effort missionnaire dans Actes qui soit intentionnel et soigneusement préparé par une Église particulière. Pourtant, Luc souligne que cet effort trouve son origine en Dieu, et non pas dans l'initiative propre des croyants. Ce qu'il veut dire, c'est que Dieu ne peut agir que lorsque nous nous plaçons délibérément dans une position où il peut nous employer.

Lisez Actes 13.1-12. Quels points principaux Luc veut-il souligner concernant les activités de Paul et Barnabé à Chypre ?

Un temps de prière d'intercession et de jeûne a précédé le départ des missionnaires. Dans ce contexte, l'imposition des mains était simplement un acte de consécration, ou une recommandation à la grâce de Dieu (Ac 14.26) pour la tâche à venir.

L'île de Chypre se situe au nord-est de la mer Méditerranée, non loin d'Antioche. C'était le bon endroit pour commencer, car non seulement Barnabé était de Chypre, mais l'Évangile avait déjà atteint l'île.

Pourtant, il y avait encore beaucoup à faire. Une fois à Chypre, Barnabé et Paul, ainsi que Jean, surnommé Marc, le cousin de Barnabé (Ac 15.39; Col 4.10), qui était avec eux, prêchèrent dans les synagogues de Salamine. C'était la pratique régulière de Paul : prêcher d'abord dans les synagogues avant de se tourner vers les Gentils. Jésus était le Messie d'Israël, il était donc tout à fait naturel de partager l'Évangile d'abord avec les Juifs. Après Salamine, ils allèrent vers l'ouest, prêchant (on suppose) en chemin, jusqu'à atteindre la capitale, Paphos. Le récit tourne ensuite autour de deux individus : un magicien juif du nom de Bar-Jésus, appelé aussi Elymas, et Sergius Paulus, le gouverneur romain local. Le récit est un bon exemple de la manière dont l'Evangile rencontrait des réactions contrastées : d'un côté, l'opposition, de l'autre, l'acceptation fidèle, même de la part de Gentils jouissant d'un grand prestige. Le vocabulaire d'Actes 13.12 est sans ambiguïté quant aux conversions.

Dans ce cas, c'est un Juif qui a résisté à la vérité, tandis qu'un non-Juif l'a accepté.
Pourquoi les chrétiens d'autres dénominations sont parfois plus difficiles à atteindre avec la " vérité présente " que ceux qui ne croient en rien ?