Dans Actes 13, Luc ramène l'intrigue à Antioche afin
de présenter le premier voyage missionnaire de Paul, qui occupe
deux chapitres entiers (Ac
13,14). À partir de là et jusqu'à la fin du
livre, Paul et ses missions auprès des Gentils deviennent le
principal sujet du récit. C'est le premier effort missionnaire
dans Actes qui soit intentionnel et soigneusement préparé
par une Église particulière. Pourtant, Luc souligne que
cet effort trouve son origine en Dieu, et non pas dans l'initiative
propre des croyants. Ce qu'il veut dire, c'est que Dieu ne peut agir
que lorsque nous nous plaçons délibérément
dans une position où il peut nous employer.
Lisez Actes
13.1-12. Quels points principaux Luc veut-il souligner concernant
les activités de Paul et Barnabé à Chypre ?
Un temps de prière d'intercession et de jeûne a précédé
le départ des missionnaires. Dans ce contexte, l'imposition
des mains était simplement un acte de consécration, ou
une recommandation à la grâce de Dieu (Ac
14.26) pour la tâche à venir.
L'île de Chypre se situe au nord-est de la mer Méditerranée,
non loin d'Antioche. C'était le bon endroit pour commencer,
car non seulement Barnabé était de Chypre, mais l'Évangile
avait déjà atteint l'île.
Pourtant, il y avait encore beaucoup à faire. Une fois à
Chypre, Barnabé et Paul, ainsi que Jean, surnommé Marc,
le cousin de Barnabé (Ac
15.39; Col 4.10), qui était avec eux, prêchèrent
dans les synagogues de Salamine. C'était la pratique régulière
de Paul : prêcher d'abord dans les synagogues avant de se tourner
vers les Gentils. Jésus était le Messie d'Israël,
il était donc tout à fait naturel de partager l'Évangile
d'abord avec les Juifs. Après Salamine, ils allèrent
vers l'ouest, prêchant (on suppose) en chemin, jusqu'à
atteindre la capitale, Paphos. Le récit tourne ensuite autour
de deux individus : un magicien juif du nom de Bar-Jésus, appelé
aussi Elymas, et Sergius Paulus, le gouverneur romain local. Le récit
est un bon exemple de la manière dont l'Evangile rencontrait
des réactions contrastées : d'un côté, l'opposition,
de l'autre, l'acceptation fidèle, même de la part de Gentils
jouissant d'un grand prestige. Le vocabulaire d'Actes
13.12 est sans ambiguïté quant aux conversions.
Dans ce cas, c'est un Juif qui a résisté à
la vérité, tandis qu'un non-Juif l'a accepté.
Pourquoi les chrétiens d'autres dénominations sont parfois
plus difficiles à atteindre avec la " vérité
présente " que ceux qui ne croient en rien ?