Il ne fallut pas longtemps avant que le succès de l'Église
suscite de l'opposition de la part de certains dirigeants à
Jérusalem. Le temple de Jérusalem était dirigé
par le grand prêtre et ses collègues, dont la plupart
étaient des sadducéens, le grand prêtre était
également le président du conseil du sanhédrin
qui, à l'époque était composé principalement
de sadducéens et de pharisiens. Les sadducéens ne croyaient
pas en la résurrection, ils furent donc très perturbés
par l'enseignement de Pierre et Jean sur la résurrection de
Jésus d'entre les morts. Arrêtés par les gardes
du temple, les apôtres furent placés en détention
jusqu'au lendemain, et amenés devant le conseil (Ac
4.1-7).
Lisez Actes
4.1-18. Quand on leur demanda par quelle autorité ils
agissaient, comment Pierre répondit-il ? Quel message sous-jacent
de Pierre fut considéré comme tellement menaçant
par les dirigeants ?
Le défi concernant l'autorité lancé par les
chefs juifs sous-entend qu'ils étaient préoccupés
par le pouvoir. Mais Pierre déclara non seulement que le miracle
avait été accompli au nom de Jésus mais également
que le salut ne venait que de lui. Les apôtres se tenaient devant
la plus haute institution juive. Cependant, ils étaient au service
d'une autorité bien plus élevée. Ces hommes étaient
de simples pécheurs galiléens sans instruction. Leur
courage et leur éloquence frappèrent donc ceux qui étaient
présents. Les chefs ne s'en rendaient pas compte, mais les apôtres
étaient remplis du Saint-Esprit, exactement comme Jésus
l'avait prédit (Mt
10.16-20).
Incapable de réfuter le miracle (le malade guéri était
également présent pour que tous le voient), le sanhédrin
ordonna aux apôtres de cesser leur prédication. Ils craignaient
le message tout autant que la popularité croissante du mouvement.
Ils laissèrent leurs préjugés et la volonté
de se protéger dicter leurs actes, sans parvenir à évaluer
correctement les preuves.
Les derniers mots de Pierre font partie des perles les plus précieuses
du livre des Actes : " Est-il juste au regard de Dieu de
vous obéir plutôt qu'à Dieu ? A d'en juger, car
nous, nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et
entendu " (Ac 4.19,20).
Réfléchissez à la soif de pouvoir, et au
danger potentiel qu'elle représente, à tous les niveaux,
et quel que soit le contexte.
Puisque les chrétiens sont appelés à être
des serviteurs, pourquoi devons-nous faire attention à l'attrait
que représente le pouvoir ?