« Cest pour la liberté que le Christ
nous a libérés. Tenez donc fermes, et ne vous
remettez pas sous le joug de lesclavage. »
(Ga 5.1)
Comme
un chef militaire donne un ordre de ralliement à
ses troupes vacillantes, Paul engageait les Galates à
ne pas abandonner leur liberté en Christ. La force
et lintensité de son ton font presque jaillir
ses mots hors de la page pour nous inciter à laction.
En fait, il semble que cétait exactement ce
que voulait Paul. Si ce verset est thématiquement
relié à ce qui précède et à
ce qui suit, son style abrupt et son absence, en grec, de
liens grammaticaux suggèrent que Paul voulait que
ce verset jaillisse de la page à la façon
dun gigantesque panneau daffichage. - La liberté
en Christ résumait son argumentation tout entière.
Or les Galates étaient sur le point de labandonner.
Lisez
Ga
1.3, 4 ; 2.16; 3.13. Citez certaines des métaphores
utilisées dans ces versets ne nous aident-elles pas
à comprendre ce que le Christ a fait pour nous ?
Expliquez.
Les
paroles de Paul, « Cest pour la liberté
que le Christ nous a libérés » (Ga
5.1), suggèrent quil avait ici à lesprit
une autre métaphore. Les termes de cette expression
sont similaires à la formule utilisée lors
de la libération sacrée (ou manumission) des
esclaves. Parce que ceux- ci navaient pas de droits
légaux, on supposait quune divinité
rachetait leur liberté. En retour, lesclave,
quoique réellement libre, appartenait légalement
à celle-ci. Bien sûr, concrètement,
tout ce processus nétait que fiction ; cétait
lesclave qui versait largent dans le trésor
du temple pour le rachat de sa liberté. Réfléchissez,
par exemple, à la formule utilisée dans lune
des mille inscriptions trouvées au temple et adressées
à Apollon Pythien à Delphes, datant de 201
av. J.-C. à 100 apr. J.-C.:
« Pour la liberté, Apollon Pythien a acheté
à Sosibus dAmphissa une femme esclave du nom
de Nicée [...j Lachat, cependant, Nicée
la fait à Apollon pour sa liberté.»
Ben WITHERINGTON III, Grace in Galatia, William
B. Eerdmans Publishing Company, Grand Rapids, Mich., 1998,
p. 340.
Cette
formule est fondamentalement similaire à la terminologie
de Paul, quoiquil existe entre elles une différence
essentielle. La métaphore de Paul nimplique
aucune fiction. Nous navons pas nous- mêmes
offert le prix du rachat (1
Co 6.20; 7.23). Le prix était bien trop élevé
pour nous. Nous étions incapables de nous sauver
nous-mêmes, cest pourquoi Jésus est venu
et la fait pour nous. Il a payé le prix de
nos péchés, nous délivrant ainsi de
la condamnation.
Examinez
votre vie. Vous est-il arrivé de penser que vous
pouviez obtenir le salut par vous-même? Que devrait
indiquer votre réponse sur la reconnaissance que
nous devrions éprouver pour ce que nous avons reçu
en Jésus?