Que
représente l'habit de noces dans la parabole ? Pourquoi
le fait de le rejeter est, littéralement, une question
de vie ou de mort éternelles ?
À
moins de croire qu'une fois sauvé, on l'est pour
toujours, quel problème soulève l'idée
selon laquelle Dieu, à une période de l'histoire,
séparera pour toujours le blé de l'ivraie
(Mt
13.24-30, Segond révisée à la
Colombe), les vierges avisées des vierges folles
(Mt
25.1-13), les hommes fidèles des hommes infidèles
(Mt
25.14-30, Segond révisée à la
Colombe), ceux qui ont revêtu sa justice de ceux
qui ne l'ont pas fait (Mt
22.1-14), parmi ceux qui prétendent le suivre,
notamment quand certains d'entre eux ont fait et feront
sans doute encore d'horribles choses, parfois en son nom?
N'y
aura-t-il pas un jugement final entre le vrai et le faux,
parmi ceux qui se réclament des mêmes promesses
de salut que nous, notamment au sein d'une religion qui
a pour fondement un salut obtenu par quelqu'un d'autre que
soi ?
Si
le salut ne dépendait que de nos uvres, tout
serait simple, il suffirait simplement de les compter, qu'elles
soient valables ou non. Mais dans une religion qui considère
que le saint et la justice viennent de ce que quelqu'un
d'autre a fait pour nous, la question devient plus subtile;
plus nuancée. C'est pourquoi il semble plus nécessaire
qu'un jugement soit rendu par Celui qui n'a jamais commis
d'erreur. C'est exactement ce dont il s'agit dans cette
parabole : Dieu séparant le vrai du faux parmi ceux
qui disent le suivre. Quel est le facteur décisif?
Que l'on ait ou non revêtu l'habit splendide de la
justice que le Christ offre à tous.
Cette
parabole fait une claire distinction entre le fait d'être
membre d'Eglise et être un pécheur sauvé
par la justice du Christ. Deux choses bien différentes.
Examinons notre vie, nos actes, notre comportement, nos
paroles, nos pensées et nos attitudes envers amis
et ennemis. Sont-ils à l'image d'une personne revêtue
de la robe de justice du Christ ou de quelqu'un qui se contente
d'assister au festin ?