DIMANCHE 5 juin, 2011

11_ L'habit de noces

" Jours de ferveur "


Mt 21, où sont décrits les derniers jours du ministère terrestre de Jésus, est imprégné d'une atmosphère dramatique, tendue, riche en événements. On y voit, comme souvent dans la Bible, l'effarante aptitude du cœur humain à se tromper lui-même; et le pouvoir du malin à rendre les hommes aveugles aux vérités les plus criantes. Il nous est facile de prendre du recul et de nous dire: " Comment ces dirigeants ont-ils pu être si durs, si aveugles, si indignes face à toutes les preuves que Jésus leur a données? "

Ne nous illusionnons pas. Avons-nous une quelconque raison de croire - même nous qui sommes adventistes du septième jour et qui possédons une telle connaissance - que nous sommes très différents ? Ne témoignons-nous pas, parfois, de la plus grande indifférence envers la vérité, notamment quand celle-ci interfère avec nos péchés mignons, avec nos désirs et notre amour du monde ? Assurément Dieu nous aime, le Christ est mort pour nous et le pardon est offert à tous. Mais si ces paroles sont valables pour nous, elles le sont aussi pour les personnages de ce chapitre, ceux qui non seulement out tourné le dos à Jésus, mais qui ont œuvré contre lui. Il est nécessaire de faire preuve d'une grande prudence, car nous nous mentons à nous-mêmes en pensant que nous sommes infaillibles.

Lisez le chapitre entier de Mt 21, qui constitue l'arrière-plan de la parabole du chapitre suivant. En dépit de tous les événements s'y produisant, quel est le thème de base de ce chapitre ? Si vous deviez le résumer en quelques lignes, qu'écririez-vous ? Quelles leçons spirituelles pouvez-vous en retirer?

Les lignes les plus passionnantes de ce chapitre sont sans doute les deux dernières. Malgré le cœur endurci des dirigeants, quelque chose du message de Jésus les a touchés, car ils savaient que c'était d'eux que Jésus parlait. Ils auraient pu ne pas comprendre, mais ce n'était pas le cas. Tel était le problème : ils semblaient avoir compris, du moins, suffisamment pour chercher à se débarrasser de lui. Il est également intéressant de constater que c'est le peuple lui-même, les foules juives attirées par Jésus, qui ont empêché les dirigeants de l'arrêter. Malheureusement ce sont ceux qui auraient dû enseigner qui avaient le plus à apprendre et qui, pour la plupart, ne l'ont jamais fait. Lorsqu'ils apprendront enfin, ce sera trop tard (Rm 14.10).