Mt
21, où sont décrits les derniers jours
du ministère terrestre de Jésus, est imprégné
d'une atmosphère dramatique, tendue, riche en événements.
On y voit, comme souvent dans la Bible, l'effarante aptitude
du cur humain à se tromper lui-même;
et le pouvoir du malin à rendre les hommes aveugles
aux vérités les plus criantes. Il nous est
facile de prendre du recul et de nous dire: " Comment
ces dirigeants ont-ils pu être si durs, si aveugles,
si indignes face à toutes les preuves que Jésus
leur a données? "
Ne
nous illusionnons pas. Avons-nous une quelconque raison
de croire - même nous qui sommes adventistes du septième
jour et qui possédons une telle connaissance - que
nous sommes très différents ? Ne témoignons-nous
pas, parfois, de la plus grande indifférence envers
la vérité, notamment quand celle-ci interfère
avec nos péchés mignons, avec nos désirs
et notre amour du monde ? Assurément Dieu nous aime,
le Christ est mort pour nous et le pardon est offert à
tous. Mais si ces paroles sont valables pour nous, elles
le sont aussi pour les personnages de ce chapitre, ceux
qui non seulement out tourné le dos à Jésus,
mais qui ont uvré contre lui. Il est nécessaire
de faire preuve d'une grande prudence, car nous nous mentons
à nous-mêmes en pensant que nous sommes infaillibles.
Lisez
le chapitre entier de Mt
21, qui constitue l'arrière-plan de la parabole
du chapitre suivant. En dépit de tous les événements
s'y produisant, quel est le thème de base de ce chapitre
? Si vous deviez le résumer en quelques lignes, qu'écririez-vous
? Quelles leçons spirituelles pouvez-vous en retirer?
Les
lignes les plus passionnantes de ce chapitre sont sans doute
les deux dernières. Malgré le cur endurci
des dirigeants, quelque chose du message de Jésus
les a touchés, car ils savaient que c'était
d'eux que Jésus parlait. Ils auraient pu ne pas comprendre,
mais ce n'était pas le cas. Tel était le problème
: ils semblaient avoir compris, du moins, suffisamment pour
chercher à se débarrasser de lui. Il est également
intéressant de constater que c'est le peuple lui-même,
les foules juives attirées par Jésus, qui
ont empêché les dirigeants de l'arrêter.
Malheureusement ce sont ceux qui auraient dû enseigner
qui avaient le plus à apprendre et qui, pour la plupart,
ne l'ont jamais fait. Lorsqu'ils apprendront enfin, ce sera
trop tard (Rm
14.10).