Après le miracle des cinq mille, Jésus ordonne à ses disciples de monter dans leur bateau (Mt 14.22). Il voulait qu'ils s'éloignent du tumulte et de la pression. Un bon maître protège ses étudiants de ce qu'ils ne sont pas encore prêts à gérer. " Jésus leur commanda de s'embarquer pour retourner immédiatement à Capernaüm, et de lui laisser le soin de congédier la foule. [...] Ils commencèrent à récriminer, mais Jésus parla avec un accent d'autorité inaccoutumé. Voyant que toute opposition était inutile, ils se dirigèrent, silencieux, vers le lac. " 24

Lisez Matthieu 14.23-33. Que révèlent ces versets sur l'identité de Jésus et la nature du salut ?

Survient alors un moment de vérité, quand les disciples terrifiés se demandent qui marche sur l'eau dans leur direction. Jésus leur dit : " C'est moi, n'ayez pas peur ! " (v.27). L'expression C'est moi est une façon de traduire l'expression grecque ego eimi, qui signifie " je suis ", C'est le nom de Dieu en personne (voir également Ex 3.14).

La Bible n'a de cesse de montrer que le Seigneur contrôle la nature. Le psaume 104, par exemple, montre clairement que Dieu est non seulement le Créateur mais également notre Soutien, et que c'est par sa puissance que le monde continue d'exister et les lois de la nature à fonctionner. Il n'y a aucun élément ici qui évoquerait le dieu du déisme, qui créé le monde puis qui s'en désintéresse. Juif ou Gentil, nous devons tous notre existence à la puissance du même Seigneur qui a apaisé la mer (voir également He 1.3).

Le cri de Pierre : " Seigneur, sauve-moi " (Mt 14.30) devrait faire écho au nôtre, car si le Seigneur Jésus ne nous sauve pas, qui le fera ? L'impuissance de Pierre dans cette situation reflète notre propre situation face à tout ce que nous réserve notre monde déchu.

Pensez à votre propre impuissance, dans le sens ou vous êtes à la merci de forces qui sont bien plus grandes que vous et que vous ne pouvez pas contrôler. Comment cette réalité devrait-elle fortifier votre dépendance envers Jésus ?

24 Ellen G. White, Jesus-Christ, p. 367.