L’expérience de ces trois jours passés par Jonas
dans le ventre du grand poisson est devenue un type de la mort et de
la résurrection de Jésus (Jon
1.17-2.10; Mt 12.40). Dieu a fourni et dirigé le grand poisson.
Bien que nous avons des récits de gens qui ont survécu
après avoir été avalés par une baleine,
mais nous devons nous souvenir que c’est Dieu qui a fourni ce
grand poisson-là, ainsi que la puissance miraculeuse qui a soutenu
son serviteur tout le temps qu’il était à l’intérieur.
C’est-à-dire qu’à la fin, il y a eu un événement
miraculeux qui n’aurait pu avoir lieu que grâce à
l’intervention surnaturelle du Seigneur, qui se révèle
dans toute la Bible comme un Dieu personnel, intervenant miraculeusement
dans la vie des gens. Nous avons de bonnes raisons de penser que l’expression
trois jours et trois nuits était une figure de style ancienne
qui exprimait le temps nécessaire pour le voyage imaginaire
jusqu’au Shéol, terme hébreu qui désigne
le séjour des morts. Vu ce qu’il lui est arrivé,
Jonas aurait dû être bel et bien mort.
Dans le ventre du poisson, Jonas se met à prier. Le capitaine
du bateau lui avait demandé en vain: « Invoque ton
Dieu » (Jon 1.6). À présent
dans une situation désespérée, Jonas commence
à prier, et il ne fait pas semblant. Il aura fallu une situation
aussi désespérée pour que finalement il fasse
ce qu’il aurait dû faire depuis le début. La prière
de Jonas est pareille à un psaume d’actions de grâces.
Ce genre de psaume comprend habituellement cinq parties :
(1) introduction
(2) description de l’affliction
(3) appel à l’aide
(4) rappel de l’action de Dieu
(5) promesse de garder un vu et de témoigner de l’action
salvatrice de Dieu.
C’est-à-dire, « Seigneur, si tu me sors de là,
je promets de faire telle et telle choses ». Qui n’a
jamais prié ainsi ? La question est la suivante : avez-vous
fait ce que vous aviez promis de faire?
Lisez Matthieu
12.40. De quelle manière Jésus prend-il l’histoire
de Jonas pour l’appliquer à lui-même ? Voir également
Jean
2.19-22.
Le chapitre se termine sur ces mots : « Le Seigneur parla
au poisson, qui vomit Jonas sur la terre ferme. » (Jon
2.10.) L’ordre de Dieu au grand poisson a pu accomplir ce
que des marins bien intentionnés n’étaient pas parvenus
à faire pour Jonas. De la même manière que Christ
a ordonné à ses disciples, après sa résurrection,
d’aller dans le monde entier, Jonas, après son aventure
sous-marine, est allé vers les païens et il est devenu
le missionnaire de l’Ancien Testament ayant le plus réussi.
Le sauvetage de Jonas a témoigné de la miséricorde
salvatrice de Dieu. L’arrivée d’un Jonas enveloppé
d’algues sur la plage témoignait de la determination de
Dieu à sauver même des Assyriens impies de la mort.