« Va à Ninive ! », voilà
l’ordre de Dieu à Jonas. Dans l’Ancien Testament,
l’appel traditionnel pour les nations était: « Viens
à Sion. » Le plan originel de Dieu était qu’Israël
vive sa religion, et rende ainsi la nation si attractive que les autres
nations viendraient vers Israël pour connaitre la marche à
suivre (Es
56.7).
Jonas, en tant que précurseur des disciples du Nouveau Testament
(Mt 28.18-20), s’entend dire d’aller à Ninive, qui
pour lui est la capitale même de l’idolâtrie, de la
brutalité et du totalitarisme. Jonas se prépare soigneusement
à prendre la mer vers l’ouest, bien que Dieu lui ait dit
de prendre la route à pied vers l’est. Jonas, le prophète
réticent, a fui dans la direction opposée.
Lisez
Jonas
1.3-17.
Quelles leçons retirer de cet étonnant récit?
La réponse de Dieu à la fuite de Jonas s’est manifestée
sous la forme d’une puissante tempête. Les vents obéissent
à leur Créateur, même si son prophète, lui,
ne lui obéit pas (Mc
4.41). Jonas dormait pendant la tempête alors que l’équipage
païen priait (Jon
1.14). Jonas a confessé franchement qu’il était
la cause de ce malheur, et il a témoigné en faveur du
vrai Dieu et Créateur. Remarquez sa réponse : «
je suis hébreu », qui fait référence
à la fois à sa religion et à sa nationalité.
Dans leur état d’alerte causé par la férocité
de cette tempête, les marins païens essayaient de se sauver,
ainsi que leurs passagers, et ils ont fait preuve de compassion envers
Jonas en ne voulant pas le jeter par-dessus bord comme il le leur demandait
(le prophète réticent était prêt à
se sacrifier pour sauver les autres). Quand finalement ils cèdent,
la tempête cesse et la mer se calme (v.15).
Les marins ébahis deviennent les premiers convertis au Dieu
de Jonas, ce Dieu qui a pu œuvrer à travers lui alors qu’il
fuyait son appel.
Le sauvetage de Jonas est tout aussi miraculeux que le sauvetage
du bateau. Dieu avait préparé un « grand poisson
». En hébreu, il n’est pas spécifié
de quelle sorte de poisson était celui qui a sauvé Jonas
en l’avalant. Jonas dans le ventre du poisson est certainement
l’épisode le plus connu de l’histoire de Jonas. Mais
il ne doit pas faire oublier le message plus profond du livre : Dieu
nous aime, il se soucie de nous, et il veut le salut de tous.
Au final, il n’y a qu’un seul Dieu, le Créateur
des Cieux et de la Terre (Voir Es
44.8 ; 45.5, 6). Tout ce que l’on adore d’autre n’est
qu’idolâtrie et erreur. Tout autre « dieu »
que l’on puisse prier est imaginaire, c’est un mensonge.
Pourquoi est-il si important de comprendre et d’intérioriser
cette vérité, en particulier dans le contexte de la mission?