JEUDI 7 mai, 2015

6_ Les femmes

Persévérer dans la prière,
donner avec un esprit de sacrifice


Luc montre comment Jésus s’est tourné vers deux veuves pour enseigner des vérités spirituelles importantes.

Dans le premier cas (Lc 18.1-8), Jésus a eu pitié d’une veuve pauvre et sans défense qui était face à un juge méchant et puissant dans son combat pour la justice. Elle était victime d’une injustice et d’escroquerie, et, pourtant, elle continuait de croire en la loi et la justice. Mais ce juge était athée et misanthrope, et de toute évidence il se moquait d’aider cette veuve. La Bible nous demande de nous occuper des veuves (Ex 22.22-24, Ps 68.5, Es 1.17), mais le juge prenait du plaisir à ignorer la loi. Cependant, la veuve avait une arme, la persévérance, et grâce à cela, elle a fini par avoir raison du juge, et d’obtenir gain de cause.

La parabole enseigne trois leçons importantes :

(1) prions sans cesse et sans nous décourager (Lc 18.1),

(2) la prière change les choses, même le cœur d’un mauvais juge,

(3) une foi persévérante est une foi conquérante. La foi véritable a un enseignement éternel pour chaque chrétien: ne jamais abandonner, même si cela implique d’attendre la dernière justification quand le Fils de l’homme viendra (v. 8).

Dans le deuxième cas (Lc 21.1-4, Mc 12.41-44), Jésus vient à peine de dénoncer l’hypocrisie religieuse et tout le cinéma des scribes et des chefs près du temple qu’il souligne à présent un contraste saisissant avec eux : une pauvre veuve qui révèle la nature de la religion authentique.

Jésus décrit certains des chefs religieux comme étant ceux qui dévorent les maisons des veuves (Lc 20.47) et qui violent le mandat biblique qui dit de s’occuper d’elles ainsi que des pauvres. Comme aujourd’hui, beaucoup donnaient pour avoir l’air pieux. Et pire, ce qu’ils donnaient, ils le prenaient sur leur superflu. Leur don n’impliquait aucun sacrifice personnel. À contrario, Jésus demandait à ses disciples de regarder la veuve comme le modèle de la véritable religion, car elle avait donné tout ce qu’elle avait.

Le paraitre constituait le mobile du premier groupe. Le mobile de la veuve, c’était le sacrifice et la gloire de Dieu. Reconnaitre que tout ce qu’elle avait était la propriété de Dieu et le servir avec tout ce qu’elle avait, voilà la force qui l’a poussée à donner ses deux pièces. Ce qui compte aux yeux du Créateur, à qui rien n’échappe, ce n’est pas ce que nous donnons, mais pourquoi nous donnons. Pas combien nous donnons, mais la mesure de notre sacrifice.

Quelle est la mesure de sacrifice que vous consentez pour le bien d’autrui et pour la cause de Dieu?