« Alors Satan entra en Judas, celui que l’on appelle
Iscariote et qui était du nombre des Douze» (Lc 22.3).
Sans doute, Satan a travaillé dur pour avoir tous les disciples.
Qu’y avait-il chez Judas, cependant, qui a facilité une
telle réussite de l’ennemi, contrairement aux autres?
Luc nous dit comment Jésus a prié seul toute la nuit
dans les montagnes avant de choisir ses disciples (Lc
6.12-16). Jésus croyait que les Douze étaient le
don que Dieu lui faisait (Jn
17.6-9). Judas était-il vraiment une réponse à
sa prière ? Comment devons-nous comprendre ce qui se passe ici,
à part que même dans la trahison et l’apostasie,
l’objectif de Dieu était d’être accompli ? (Voir
2 Co 13.8)
Judas, qui avait tant de potentiel, qui aurait pu être un autre
Paul, est allé dans une direction complètement inverse.
Ce qui aurait pu être une expérience Gethsémané
pour lui fut, à la place, comme la chute en Eden.
« A force de cultiver l’esprit d’avarice, celui-ci
avait fini par dominer complètement sa vie. L’amour de
Mammon dépassait chez lui l’amour de Christ. »
Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 716.
« Quand Jésus a nourri les 5000 avec cinq pains et
deux poissons (Lc 9.10- 17), Judas a été le premier à
saisir l’intérêt politique du miracle, et il avait
mis pied le projet de s’emparer du Christ, par la force, pour
le couronner Roi. » Ellen G. White, Jésus-Christ,
p. 719. Mais Jésus dénonça cette tentative, et
ainsi commença le désenchantement de Judas : «
Sa déception avait été d’autant plus grande
que ses espérances étaient plus vastes. » Ellen
G. White, Jésus-Christ, p. 719. De toute évidence, Judas,
comme les autres, croyait que Jésus se servirait de ses pouvoirs
extraordinaires pour établir un royaume terrestre, et il voulait
clairement une place dans ce royaume. Quelle tragédie ? Son
désir d’avoir une place dans un royaume temporel qui n’est
jamais venu lui a fait perdre sa place dans un royaume éternel
qui va venir de manière certaine.
Une autre fois, alors qu’une disciple dévouée
de Jésus avait choisi d’oindre ses pieds avec un parfum
couteux, Judas a dénoncé son acte comme étant
un gâchis financier (Jn
12.1-8). Tout ce que Judas voyait, c’était l’argent,
et son amour de l’argent éclipsait son amour pour Jésus.
Cette fixation qu’il faisait sur l’argent et le pouvoir ont
amené Judas à mettre une étiquette de prix sur
le don inestimable du ciel (Mt
26.15). A partir de ce moment-là, Satan entra en Judas (Lc
22.3). Et Judas perdit son âme.
Il n’y a rien de mal à avoir un statut, du pouvoir,
ou de l’argent. Le problème c’est quand ces choses
(ou d’autres) supplantent notre fidélité envers
Dieu. Pourquoi est-il toujours important de nous examiner, afin de
ne pas nous tromper nous-mêmes, comme Judas?