MERCREDI 17 juin, 2015
12_ JÉSUS À JÉRUSALEM

 


Dieu contre César


Lisez Luc 20.20-26.

Comment appliquer ce que Jésus a enseigné ici à notre propre situation, quel que soit le pays où nous vivons?

Au temps de Jésus, les impôts de Rome étaient une question explosive. Vers l’an 6 de notre ère, d’après Flavius Josèphe, Judas le Galiléen, un chef révolutionnaire, avait déclaré que payer l’impôt à César était une trahison envers Dieu. Plusieurs prétendants et aspirants messies s’élevaient, et l’on assistait régulièrement à des révoltes anti romaines. Dans ce contexte sensible, la question posée à Jésus révèle le mobile de ceux qui l’interrogent: s’il répond que payer l’impôt est permis, il se met du côté de Rome, et ainsi il montre qu’il ne peut être le roi des Juifs comme les foules l’ont déclaré quand il est entré dans Jérusalem. Si, d’un autre côté, il dit que ce n’est pas permis, c’est qu’il suit la tendance galiléenne et qu’il déclare la loi romaine illégale, s’exposant ainsi à une accusation de trahison. Ils espéraient coincer Jésus, et pensaient que cette fois-ci, il ne pourrait s’échapper.

Mais Jésus voit clair en eux. Il montre l’image de César sur un denier, et prononce son verdict: « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Lc 20.25). Vivre sous César, dont la monnaie est utilisée pour les besoins quotidiens, suppose des obligations envers César. Mais il y a une autre obligation, plus grande encore, qui vient du fait que nous avons été faits à l’image de Dieu et que c’est à lui que nous devons notre loyauté finale.

« La réponse du Christ, loin d’être une échappatoire, était une réponse candide. [...] Il déclara que puisqu’ils vivaient sous la protection du pouvoir romain, ils avaient le devoir de lui rendre ce qui lui était dû aussi longtemps que cela n’entrait pas en conflit avec un devoir supérieur. Cependant, tout en vivant en sujets paisibles sous les lois du pays, ils devaient en tout temps rester d’abord fidèles à Dieu. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 598.

Citez des manières dont nous pouvons continuer à être de bons citoyens, quel que soit le pays où nous vivons, tout en sachant que nous sommes en réalité citoyens d’une cité dont Dieu est l’architecte et le constructeur?