MERCREDI 19 Novembre, 2014
8_ L’HUMILITÉ DE LA SAGESSE D’EN HAUT

 

L’amitié avec le monde


Lisez Jacques 4.2-4. Pourquoi Jacques qualifie-t-il ses lecteurs d’ « adultères »?
Voir Jérémie 3.6-10,20 ; Esaïe 54.5 ; Jérémie 2,2 ; Luc 16.13.

En faisant allusion à la conception biblique selon laquelle Israël est la fiancée de Dieu, Jacques assimile le fait pour les croyants de suivre les coutumes du monde et d’être influencés par ses attitudes à un adultère spirituel. En réalité, ils choisissent un maitre et un seigneur différent.

Le verset suivant, Jacques 4.5, n’est pas facile à comprendre. Certains ont dit que c’est le verset le plus difficile du Nouveau Testament. L’ambigüité du texte grec se retrouve dans la plupart des traductions. Certaines considèrent « l’esprit » comme étant le Saint-Esprit (« l’Esprit qui habite en nous [...] des désirs qui portent à l’envie » — Ostervald ; « il aime jusqu’à la jalousie l’Esprit » — Colombe). D’autres considèrent qu’il s’agit de l’esprit humain (« Dieu désire jalousement l’esprit qu’il a fait habiter en nous » — TOB; " Dieu aime très vivement l’esprit qu’il a mis en nous " — Parole de vie). Cette dernière traduction de la Parole de vie est celle qui correspond le mieux à la grammaire et au contexte, mais, quelle que soit la traduction, le sens du verset n’est pas très clair. Si l’on se fonde sur une étude minutieuse de la syntaxe du verset et sur le contexte immédiat, on pourrait traduire les versets 5 et 6 ainsi : « Ou pensez-vous que les Ecritures se prononcent en vain contre l’envie ? L’esprit qu’il a fait habiter en nous se languit, mais il accorde davantage de grâce. Par conséquent, il déclare Dieu résiste au fier, mais donne sa grâce aux humbles » (Jc 4. 5,6, traduction libre de l’auteur).

Comme le disent clairement les versets 1 à 4, l’esprit humain (ou le « cœur ») est imprégné de désirs qui, bien qu’à l’origine ou en eux-mêmes ne soient pas mauvais, ont été déformés par le péché et sont devenus des voies mauvaises. La grâce est la seule véritable solution à notre situation désespérée. L’orgueilleux, cependant, se place lui-même dans une position où il ne peut pas recevoir aisément cette grâce. Quelqu’un a écrit que nous obtenons la grâce comme des mendiants qui tiennent une boite de conserve devant une cascade. Seule une personne humble, douce et consciente de son besoin et de sa dépendance est réceptive la grâce, à la faveur imméritée accordée à ceux qui sont, à tous égards, indignes. Comme Ellen White l’a écrit: " Notre grand besoin est notre seul titre à la miséricorde divine ". Jésus-Christ, p. 306

Examinez-vous. Qu’est-ce qui vous rend digne du salut ? En quoi votre réponse vous aide-t-elle à prendre conscience du grand besoin de grâce dans votre vie ? Comment la Croix, et la Croix seule, répond-elle à ce besoin ?