DIMANCHE, 16 Novembre 2014

8_ L’HUMILITÉ DE LA SAGESSE D’EN HAUT


La douceur de la sagesse

 


« Y a-t-il parmi quelque homme sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse » (Jc 3.13, Ostervald).

« La douceur de la sagesse ? » Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire?

Certains commentateurs croient que tout le chapitre 3 de Jacques traite de tout ce qui qualifie (ou disqualifie) les gens pour l’enseignement. Naturellement, les hommes « sages et intelligents » semblent de bons candidats, mais la portée semble plus large, incluant la congrégation dans son ensemble. La sagesse décrite par Jacques ici et dans son épitre n’est pas cette sagesse intellectuelle tellement prisée chez les Grecs et dans de nombreux pays occidentaux aujourd’hui. La sagesse se révèle plutôt dans la conduite et la façon de vivre d’un individu, comme l’indique le terme grec anastrophe traduit par conduite (le même mot est employé dans 1 Tm 4.12, He 13. 2 1 P 1.15, 2.12). Nos actes et notre conduite témoignent de notre degré de sagesse. Jésus a enseigné la même chose, en disant que « la sagesse a été reconnue juste par ses enfants » (Mt 11.19, SG 21).

Chose intéressante, on trouve l’expression traduite par « sages et intelligents » une seule fois dans l’Ancien Testament; dans l’avertissement de Moïse à Israël pour qu’il observe toutes les lois que Dieu avait ordonnées: « Vous les observerez et vous les mettrez en pratique ; ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples qui entendront parler de toutes ces prescriptions; ils diront “cette grande nation est vraiment un peuple sage et intelligent” » (Dt 4.6).

A contrario, la source d’eau « amère » mentionnée dans Jacques 3.11 produit une jalousie amère et un esprit de rivalité (V 14, SG21) dans l’Eglise. Cette dernière expression est traduite du mot grec eritheia, qui concerne « la poursuite exclusive de ses intérêts propres. » Ceslas Spicq, Theological Lexicon of the New Testament (Hendrickson Publishers), vol. 2, p. 70. Voilà une attitude qui rappelle davantage celle de Satan au ciel que celle qui devrait être celle des chrétiens sur terre. À moins de faire un choix conscient de mourir à soi-même et d’abandonner notre volonté au Seigneur, nous courons tous le danger de faire preuve de ces mêmes attitudes à propos desquelles Jacques met précisément en garde.

Méditez sur l’expression « la douceur de la sagesse » citez quelques situations dans lesquelles, en ce moment, un peu de cette sagesse de votre part serait très utile.