JEUDI 13 Novembre, 2014

7_ Dompter sa langue


Bénir et maudire



Lisez Jc 3.9-12

Quelle vérité Jacques illustre-t-il avec la fontaine, le figuier et la vigne ?

L’idée de bénédictions et de malédictions sortant de la bouche d’un chrétien est pour le moins choquante. Et qu’en est-il lorsque l’on regarde des programmes télévisés ou des films pleins de grossièretés dans la semaine, et que l’on se rend à l’Église le sabbat pour écouter la Parole de Dieu ? Et que dire de quelqu’un qui dit des paroles de vérité merveilleuses sur Jésus, pour ensuite raconter une blague obscène ? Ces images sont choquantes spirituellement, car elles sont contraires à ce que nous savons être juste. La même bouche qui loue Dieu, raconte ensuite une blague grossière ? Qu’est-ce qui ne va pas dans ce contraste?

Jacques prend l’image d’une source. La qualité de l’eau dépend de sa source, et la racine détermine le fruit (comparez Mt 7.16-18). De la même manière, si la Parole de Dieu est implantée en nous, son œuvre devient évidente dans notre vie. Comprendre cette vérité aussi libre du fardeau qui consiste à « prouver » notre foi. La religion pure est enracinée dans la foi, qui elle-même s’auto authentifie, tout comme de l’eau pure n’a pas besoin d’autre preuve qu’elle-même, cette eau qui coule naturellement.

En même temps, cependant, on pourrait se demander: « Si nous devions prendre un “instantané” de certains disciples fervents de Dieu a un moment peu glorieux de leur vie (Moise tuant l’Egyptien, David et Bethsabée, etc.), ne pouvons-nous pas alors légitimement remettre en cause leur profession de foi ? ».

La volonté de Dieu, bien entendu, c’est que nous ne péchions pas (1 Jn 2.1). Cependant, depuis la chute d’Adam et Eve, Dieu a prévu le pardon si jamais nous péchons, sur la base de la foi dans le sacrifice promis (comparez Ps 32, 1,2).

Cependant, il n’en demeure pas moins que le péché entraine la tristesse, tandis que l’obéissance entraine la bénédiction. Moise a passé 40 ans à s’occuper des moutons pour désapprendre ce qui l’avait amené à tuer, et David a souffert la mort de l’enfant de Bethsabée, ainsi qu’un foyer divisé qui a menacé son royaume jusqu’à la fin de sa vie. Bien sûr, nous pouvons être pardonnés de nos péchés après les avoir commis. Le problème, cependant, c’est que les conséquences de ces péchés peuvent demeurer, avec souvent des résultats dévastateurs non seulement pour nous, mais pour les autres, également. Il est tellement préférable d’être à genoux pour demander la puissance de la victoire plutôt que de demander la victoire une fois que le mal est fait et de plaider pour que les dégâts soient maitrisés.