DIMANCHE, 2 Novembre 2014

6_ LA FOI QUI ŒUVRE


Une foi morte

 


« Mes frères, à quoi servirait-il que quelqu’un dise avoir la foi, s’il n’a pas d’œuvres ? La foi pourrait-elle le sauver? » (Jc 2.14). Comment comprenons-nous ce verset dans le contexte du salut par la foi seule ?

Lisez Jacques 2.15-17 ; comparez avec Romains 3.27, 28 ; Ephésiens 2.8, 9.

La foi sans les œuvres. Jacques dresse un portrait frappant de ce genre de foi de façade (Jc 2, 15,16). Comme nous l’avons déjà vu, l’obéissance dans le livre de Jacques est relationnelle. Donc, quelle relation avons-nous avec tel frère ou telle sœur dans l’Église qui est dans le besoin ? Les paroles ne suffisent pas. On ne peut pas simplement dire : « Va en paix, Dieu pourvoira » quand Dieu nous a donné, à nous, les moyens d’aider ce frère ou cette sœur.

Bien sûr, les besoins peuvent être sans fin, et nous ne pouvons pas tous les combler. Mais nous sommes les mains et les pieds de Jésus, et nous pouvons aider les autres, une personne à la fois. En fait, c’est généralement ainsi que Jésus agissait. Dans Marc 5.22-34, un homme dont la fille est mourante lui demande de l’aide. En route, une femme s’approche par-derrière et touche le vêtement de Jésus. Après l’avoir guérie, Jésus aurait pu continuer son chemin et la femme serait restée là, mute à sa joie. Mais Jésus savait qu’elle avait besoin de plus qu’une guérison physique. Alors, il s’est arrêté et a pris du temps pour qu’elle apprenne à être un témoin pour Jésus, à partager ainsi qu’à recevoir. Puis il dit les mêmes paroles que dans Jacques 2.16 : « Va en paix » (Mc 5.34). Mais, contrairement aux paroles dans Jacques, dans ce cas, elles voulaient vraiment dire quelque chose!

Quand nous identifions un besoin, mais que nous n’intervenons pas, nous manquons une occasion d’exercer notre foi. Ce faisant, notre foi s’affaiblit et agonise davantage. C’est parce que la foi sans les œuvres meurt. Jacques décrit cela de manière encore plus extrême : la foi est déjà morte. Si elle était vivante, les œuvres seraient là. S’il n’y en a pas, à quoi sert-elle ? À la fin du verset 14, Jacques pose une question sur ce genre de foi sans œuvres et sans valeur. En grec, c’est encore plus frappant que dans la plupart des traductions: « Cette foi-là ne peut pas le sauver, n’est-ce pas ? » La réponse que Jacques attend de nous est clairement : « non. »

Comment apprendre à exprimer davantage notre foi par nos œuvres tout en nous protégeant de l’idée trompeuse que nos œuvres nous sauvent ?