« Mes frères, à quoi servirait-il
que quelquun dise avoir la foi, sil na
pas duvres ? La foi pourrait-elle le sauver?
» (Jc 2.14). Comment comprenons-nous ce
verset dans le contexte du salut par la foi seule ?
Lisez Jacques
2.15-17 ; comparez avec Romains 3.27, 28 ; Ephésiens
2.8, 9.
La foi sans les uvres. Jacques dresse un portrait
frappant de ce genre de foi de façade (Jc
2, 15,16). Comme nous lavons déjà
vu, lobéissance dans le livre de Jacques est
relationnelle. Donc, quelle relation avons-nous avec tel
frère ou telle sur dans lÉglise
qui est dans le besoin ? Les paroles ne suffisent pas. On
ne peut pas simplement dire : « Va en paix, Dieu
pourvoira » quand Dieu nous a donné, à
nous, les moyens daider ce frère ou cette sur.
Bien sûr, les besoins peuvent être sans fin,
et nous ne pouvons pas tous les combler. Mais nous sommes
les mains et les pieds de Jésus, et nous pouvons
aider les autres, une personne à la fois. En fait,
cest généralement ainsi que Jésus
agissait. Dans Marc
5.22-34, un homme dont la fille est mourante lui demande
de laide. En route, une femme sapproche par-derrière
et touche le vêtement de Jésus. Après
lavoir guérie, Jésus aurait pu continuer
son chemin et la femme serait restée là, mute
à sa joie. Mais Jésus savait quelle
avait besoin de plus quune guérison physique.
Alors, il sest arrêté et a pris du temps
pour quelle apprenne à être un témoin
pour Jésus, à partager ainsi quà
recevoir. Puis il dit les mêmes paroles que dans Jacques
2.16 : « Va en paix » (Mc 5.34). Mais,
contrairement aux paroles dans Jacques, dans ce cas, elles
voulaient vraiment dire quelque chose!
Quand nous identifions un besoin, mais que nous nintervenons
pas, nous manquons une occasion dexercer notre foi.
Ce faisant, notre foi saffaiblit et agonise davantage.
Cest parce que la foi sans les uvres meurt.
Jacques décrit cela de manière encore plus
extrême : la foi est déjà morte. Si
elle était vivante, les uvres seraient là.
Sil ny en a pas, à quoi sert-elle ? À
la fin du verset
14, Jacques pose une question sur ce genre de foi sans
uvres et sans valeur. En grec, cest encore plus
frappant que dans la plupart des traductions: « Cette
foi-là ne peut pas le sauver, nest-ce pas ?
» La réponse que Jacques attend de nous
est clairement : « non. »
Comment apprendre à exprimer davantage notre
foi par nos uvres tout en nous protégeant de
lidée trompeuse que nos uvres nous sauvent
?