Lisez Jacques
2.8, 9, ainsi que Lévitique 19.17, 18 et Matthieu
5.43-45.
Quel message crucial recevons-nous ici?
Jacques appelle la loi de Dieu la loi royale (Jc
2.8), car cest la loi du « Roi des rois
» (Ap
19.16). La loi de son royaume est donnée en détail
dans le Sermon sur la Montagne (Mt 5-7), qui comprend la
première des neuf références du Nouveau
Testament au fait daimer notre prochain.
Les paroles de Jésus dans Matthieu
5.43 indiquent la manière dont Lévitique 19.18
était compris à cette époque. Par exemple,
les commandements dans Lévitique, qui se trouvent
immédiatement avant, emploient des synonymes pour
le prochain : ils interdisent la haine envers son frère
(Lv
19.17) et le fait de garder de la rancune envers un
compatriote (Lv
19.18).
Très vraisemblablement, certains interprétaient
ces commandements de la façon suivante : il était
acceptable de se fâcher on de détester quelquun
qui nétait pas Israelite, car cela nest
pas mentionné spécifiquement dans les textes
du Lévitique. Après tout, ceux qui nétaient
pas israélites étaient généralement
considérés comme des ennemis. Nous savons
maintenant quune telle attitude existait dans la communauté
de Qumran, ce groupe de Juifs pieux qui sétaient
séparés du reste de la nation. On leur enseignait
à haïr « les enfants des ténèbres
» et « les hommes de la perdition
» (The Community Rules 1QS 1: 10; 9:21,22), des étiquettes
qui incluaient apparemment non seulement les étrangers,
mais même les Israelites qui avaient rejeté
les enseignements de la communauté.
« Le péché est le plus grand de
tous les maux; notre devoir est davoir pitié
du pécheur et de lui venir en aide. Plusieurs, parmi
les égarés reconnaissent leur honte et leur
folie. Ils soupirent après des paroles dencouragement.
Ils déplorent leurs fautes et leurs erreurs jusquà
ce quils sombrent dans le désespoir. Nous ne
devons pas négliger de telles âmes. Si nous
sommes chrétiens, nous ne passerons pas outre en
nous tenant le plus loin possible de ceux qui ont le plus
grand besoin de notre aide. Quand nous verrons des êtres
humains en détresse, quil sagisse dun
malheur ou des conséquences dune faute, nous
ne dirons pas : ceci ne me regarde pas. » Ellen
G. White, Jésus-Christ, p. 500.
La vie de Jésus est lexemple suprême
damour désintéressé envers ceux
qui ne le méritaient pas et qui ne rendaient pas
cet amour. Comment apprendre à exprimer un tel amour
envers ceux que nous considérons comme ne le méritant
pas ou qui ne nous aiment pas en retour ? Pourquoi, à
la fin, labandon total de soi-même et la mort
à soi-même sont-ils la seule réponse
?