MARDI 28 octobre, 2014
5_ L’AMOUR ET LA LOI


Aimer notre prochain



Lisez
Jacques 2.8, 9, ainsi que Lévitique 19.17, 18 et Matthieu 5.43-45.

Quel message crucial recevons-nous ici?

Jacques appelle la loi de Dieu la loi royale (Jc 2.8), car c’est la loi du « Roi des rois » (Ap 19.16). La loi de son royaume est donnée en détail dans le Sermon sur la Montagne (Mt 5-7), qui comprend la première des neuf références du Nouveau Testament au fait d’aimer notre prochain.

Les paroles de Jésus dans Matthieu 5.43 indiquent la manière dont Lévitique 19.18 était compris à cette époque. Par exemple, les commandements dans Lévitique, qui se trouvent immédiatement avant, emploient des synonymes pour le prochain : ils interdisent la haine envers son frère (Lv 19.17) et le fait de garder de la rancune envers un compatriote (Lv 19.18).

Très vraisemblablement, certains interprétaient ces commandements de la façon suivante : il était acceptable de se fâcher on de détester quelqu’un qui n’était pas Israelite, car cela n’est pas mentionné spécifiquement dans les textes du Lévitique. Après tout, ceux qui n’étaient pas israélites étaient généralement considérés comme des ennemis. Nous savons maintenant qu’une telle attitude existait dans la communauté de Qumran, ce groupe de Juifs pieux qui s’étaient séparés du reste de la nation. On leur enseignait à haïr « les enfants des ténèbres » et « les hommes de la perdition » (The Community Rules 1QS 1: 10; 9:21,22), des étiquettes qui incluaient apparemment non seulement les étrangers, mais même les Israelites qui avaient rejeté les enseignements de la communauté.

« Le péché est le plus grand de tous les maux; notre devoir est d’avoir pitié du pécheur et de lui venir en aide. Plusieurs, parmi les égarés reconnaissent leur honte et leur folie. Ils soupirent après des paroles d’encouragement. Ils déplorent leurs fautes et leurs erreurs jusqu’à ce qu’ils sombrent dans le désespoir. Nous ne devons pas négliger de telles âmes. Si nous sommes chrétiens, nous ne passerons pas outre en nous tenant le plus loin possible de ceux qui ont le plus grand besoin de notre aide. Quand nous verrons des êtres humains en détresse, qu’il s’agisse d’un malheur ou des conséquences d’une faute, nous ne dirons pas : ceci ne me regarde pas. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 500.

La vie de Jésus est l’exemple suprême d’amour désintéressé envers ceux qui ne le méritaient pas et qui ne rendaient pas cet amour. Comment apprendre à exprimer un tel amour envers ceux que nous considérons comme ne le méritant pas ou qui ne nous aiment pas en retour ? Pourquoi, à la fin, l’abandon total de soi-même et la mort à soi-même sont-ils la seule réponse ?