DIMANCHE, 26 octobre 2014

5_ L’AMOUR ET LA LOI


L’homme en or

 



Lisez Jacques 2.1.4.

Il s’agit, entre autres, d’une étude comparative. Une personne est riche, bien habillée, et apparemment, importante, tandis que l’autre est pauvre, habillée modestement et apparemment, n’est personne. L’une reçoit la courtoisie maximale, l’autre uniquement du mépris. L’une reçoit un fauteuil confortable et éminent. L’autre s’entend dire de rester debout plus loin, ou de trouver une place par terre.

Le tableau n’est pas très beau à voir, surtout parce qu’il décrit (potentiellement en tout cas) quelque chose qui arrive durant un culte ! Le terme grec pour « assemblée » au verset 2 est synagogue, sans doute en référence à un service de sabbat juif-chrétien, dont beaucoup se tenaient dans des maisons (voir Ac 18.7, 8).

Dans la culture gréco-romaine du premier siècle, l’image publique et la position sociale que l’on avait étaient importantes par-dessus tout. Ceux qui avaient des richesses, de l’instruction, ou bien de l’influence politique étaient censés utiliser ces atouts pour améliorer leur réputation et augmenter leurs bénéfices personnels. Tout don important fait à des projets publics ou religieux mettait le bénéficiaire dans l’obligation de rendre la pareille au donateur, La bonté était récompensée par la loyauté, et la générosité par l’appréciation publique. Les quelques membres de la haute société qui assistaient aux services chrétiens s’attendaient à un traitement de faveur. Ne pas tenir compte de ces attentes aurait amené la disgrâce sur l’Eglise. Si l’on manquait au « politiquement correct » ou si l’on rejetait les valeurs sociétales, cela constituait une faute diplomatique et causait des divisions.

Lisez Marc 2.16 et Luc 11.43.

Ce n’est pas un péché d’être pauvre ou riche, mais l’un des baromètres de notre expérience chrétienne est la manière dont nous traitons les gens qui diffèrent de nous par l’âge, en biens, en instruction, et même en convictions religieuses. Nous avons tendance à respecter davantage ceux que nous percevons comme étant au-dessus de nous sur l’échelle sociale et moins ceux qui sont « en dessous. » Il faut nous souvenir qu’il est facile d’être ramenés clans les conventions alors que Dieu nous appelle à être différents (voir Rm 12.2).

Ne nous voilons pas la face : nous ne faisons peut-être pas les choses de manière aussi publique et insensible que Jacques le décrit, mais ne sommes-nous pas facilement sujets à faire du favoritisme ? Comment apprendre à reconnaitre ce problème en nous, et en fin de compte, à le régler ?