JEUDI 23 octobre, 2014

4_ Etre et Faire


Pas comme le monde


Que signifie se garder de « toute tâche du monde »? (Jc 1.27) Comment est-ce même seulement possible? Voir également 1 Jean 2.15, 16; 2 Pierre 1.4.

Certaines personnes semblent penser que si seulement elles pouvaient s’éloigner suffisamment du monde, elles pourraient éviter la plupart de ses tentations. Bien qu’il y ait une part de vérité là-dedans, et que nous devons essayer d’éviter la tentation autant que possible (en particulier celles auxquelles il nous est le plus difficile de résister), nos problèmes ont tendance à nous suivre où que nous allions. Le problème avec le péché, ce n’est pas tellement ce qui est à l’extérieur de nous, bien que cela joue bien sûr un rôle, mais c’est plutôt ce qui est en nous, et dans nos cœurs. C’est là que se situe la lutte, et nous devons mener ce combat, quel que soit l’endroit où nous vivons.

Un autre phénomène intéressant, c’est que la résolution de certains problèmes rend ceux qui restent plus évidents encore. Par exemple, nettoyer une zone d’une pièce souligne encore davantage la saleté ailleurs. C’est la même chose avec la vie spirituelle: « Plus vous vous approcherez de Jésus, plus vous vous rendrez compte de vos lacunes; car votre vision spirituelle sera plus claire, et vos imperfections offriront un contraste de plus en plus frappant avec la perfection de sa nature. » Ellen G. White, le meilleur chemin, p. 57,58.

Ne faisons pas dire ici à Ellen White ce qu’elle ne dit pas. Elle ne dit pas que plus nous nous rapprochons de Jésus et plus nos lacunes sont importantes. Elle dit un peu plus loin : « Plus la conviction de note misère nous pousse près de lui et de la Parole de Dieu, plus haute est la vision que nous avons de son caractère, et plus parfaitement nous réfléchissons son image ». Le meilleur chemin, p. 52.

La véritable religion amène une personne à avoir « faim et soif » d’une expérience plus profonde (Mt 5.6). Jésus a passé le temps qu’il fallait avec son Père céleste pour connaitre sa volonté. Cependant, il ne s’est jamais coupé des autres. Il allait là où se trouvaient les gens. Sa « nourriture » était d’atteindre les nécessiteux, de briser les barrières des préjugés, et de partager la bonne nouvelle dc la vie éternelle (Jn 4.28-35).

Bien que Jésus et les premiers chrétiens avaient un régime alimentaire et une façon de vivre assez différents du monde païen autour d’eux, ces pratiques ne les ont jamais empêchés de partager leur foi. Ils sont allés partout, et l’évangile s’est répandu dans tout l’empire et s’est solidement implanté partout, même dans des centres de corruption et de méchanceté comme Rome.