La preuve suprême du christianisme authentique c’est
d’aimer nos ennemis. Jésus a établi ce
standard élevé à l’inverse de
l’idée répandue à son époque.
A partir du commandement « Tu aimeras ton prochain
comme toi-même » (Lv 19.18), beaucoup
en avaient déduit quelque chose que le Seigneur n’avait
jamais dit ni voulu : tu haïras ton ennemi. Bien entendu,
le texte lui-même ne voulait pat dire cela.
Comment, concrètement, se manifeste l’amour
envers les ennemis, d’après le Christ? Voir
Luc
6.27, 28.
Un adversaire peut manifester son hostilité de trois
manières différentes: par des attitudes hostiles
(« qui vous haïssent »), par des
paroles méchantes (« qui vous maudissent
») et par des actes de violence (« qui
vous maltraitent et vous persécutent »)
[Mt 5.44, Colombe]. À cette triple expression d’inimitié,
le Christ nous demande de réagir avec trois manifestations
d’amour: faire de bonnes actions envers eux («
faire du bien »), parler d’eux en bien
(« bénissez ») et intercéder
devant Dieu pour eux (« priez » pour
eux). La réponse du chrétien à l’hostilité
et à l’antagonisme est d’être vainqueur
du mal par le bien » (Rm
12.21).
Remarquez bien Jésus nous demande d’aimer d’abord
nos ennemis, puis, en conséquence, de démontrer
cet amour par de bonnes actions, des paroles aimables, et
la prière d’intercession. Sans un amour inspiré
par le ciel, ces actions, ces paroles, et ces prières
ne seraient qu’une contrefaçon repoussante et
hypocrite du veritable christianisme.
Quelles sont les raisons invoquées par Jésus
pour lesquelles nous devons aimer nos ennemis ? Voir
Luc
6.32-35.
Pour nous aider à comprendre ce commandement élevé,
le Seigneur a utilisé trois arguments.
D’abord, nous devons vivre au-dessus des standards
peu élevés du monde. Même les pécheurs
s’aiment les uns les autres, et même les criminels
s’entraident. Si le fait de suivre le Christ ne nous
élève par pour vivre et aimer d’une manière
supérieure à la vertu des enfants de ce monde,
quelle est la valeur de ce discipulat?
Deuxièmement, Dieu va nous récompenser pour
avoir aimé nos ennemis. Même si nous n’aimons
pas en vue de la récompense, il nous l’accordera
gracieusement.
Et troisièmement, ce genre d’amour est une
preuve de notre étroite communion avec notre Père
céleste, qui « est bon pour les ingrats
et pour les mauvais » (Lc
6.35).