Les enseignements de Jésus ont établi
un idéal élevé de vie d’amour
et de renoncement à soi, vie que la plupart d’entre
nous considèrent sans doute comme accablante et décourageante.
Comment, nous qui sommes égoïstes par nature,
pouvons-nous aimer notre prochain de manière désintéressée
? De plus, est-ce même seulement possible pour nous
d’aimer nos ennemis ? D’un point de vue humain,
c’est tout à fait impossible.
Mais le Seigneur ne nous demanderait jamais
d’aimer et de servir ceux qui sont détestables
et pas aimables sans nous donner également les moyens
d’y parvenir. « Cet idéal n’est
pas hors de notre atteinte. Chaque commandement, chaque
ordre de Dieu, renferme une promesse précise. Dieu
a fait en sorte que nous puissions devenir semblables à
lui, et il accomplira cette œuvre pour tous ceux qui
ne s’obstinent pas contre l’influence de sa grâce.
» - Ellen G. White, Heureux ceux qui, p.84.
Quelle est la promesse qui sous-tend le commandement
d’aimer nos ennemis ? C’est l’assurance que
Dieu est bon et miséricordieux pour les ingrats et
les mauvais (Lc
6.35, 36), nous y compris. Nous pouvons aimer nos ennemis
parce que Dieu nous a aimés le premier, même
si nous étions ses ennemis (Rm 5.10). Quand nous
réaffirmons quotidiennement notre acceptation de
son sacrifice d’amour pour nous sur la croix, son amour
qui se sacrifie envahit notre vie. Plus nous comprendrons
et vivrons l’amour que Dieu a pour nous, et plus son
amour coulera de nous vers les autres, même vers nos
ennemis.
Quel est le lien entre demeurer en Christ
et en son amour, et aimer son prochain? Voir Jean
15.4-12.
Nous avons besoin quotidiennement non seulement
d’accepter à nouveau la mort du Christ pour
nous, mais d’abandonner notre volonté à
lui et de demeurer en lui. De la même manière
que Jésus lui-même n’a pas recherché
sa propre volonté, mais celle du Père, (Jn
5.30), nous devons dépendre de Jésus et
de sa volonté. Car sans lui, nous ne pouvons rien
faire.
Alors que nous choisissons chaque jour de
nous soumettre à Jésus, il vit en nous et
à travers nous. Alors « ce n’est
plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi
» (Ga 2.20) et qui change mes attitudes égocentriques
en une vie d’amour désintéressé.
Relisez Jean
15.4-12. De quelle joie Jésus parle-t-il ici
? Comment experimenter pour nous-mêmes la joie qui
vient quand on le sert, même quand nous ne la ressentons
pas forcément dans notre situation immédiate?