Mercredi 11 juin, 2014
11_LES APÔTRES ET LA LOI

 

Jacques et la loi


« Ne sont-ils pas ceux qui blasphèment le beau nom invoqué sur vous ? Sans doute, si vous accomplissez la loi royale, selon l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous vous livrez à des considérations de personnes, vous commettez un péché, vous êtes convaincus de transgression par la loi » (Jacques 2.7-9, Colombe).

Il n’y a qu’un seul livre dans le Nouveau Testament qui est attribué à Jacques. Tandis que l’auteur ne précise pas quel Jacques il est, il est généralement admis que la lettre vient de Jacques, le frère de Jésus. Bien qu’initialement peut-être sceptique sur la messianité de Jésus (Jean 7.5), Jacques est devenu au final quelqu’un de très influent au sein de l’Eglise du Nouveau Testament (Actes 15.13, Ga 1.19). A nouveau, si Jésus avait eu l’intention d’abroger la loi divine, son propre frère l’aurait certainement su.

Lisez Jacques 2.1-26.

Quel est le message fondamental du chapitre ? Pourquoi Jacques a-t-il résumé la loi comme il l’a fait aux versets 7 à 9, pour immédiatement après dire ce qu’il dit sur le fait de garder tous les commandements ? Comment ces versets montrent-ils le lien entre l’amour et l’obéissance à la loi de Dieu?

Certains interprètent mal l’enseignement de Paul sur la loi, et soutiennent que Jacques et Paul s’opposent concernant le rôle de la loi. Le point de discorde principal concerne la place des œuvres dans le salut. Paul déclare que sommes sauvés par grâce, par le moyen de la foi, indépendamment des œuvres (Ep 2.8, 9), tandis que Jacques souligne le fait que « la foi sans œuvres est morte » (Jacques 2.26). Ces déclarations ne sont pas contradictoires. Jacques exprime simplement d’une manière percutante ce que Paul a dit à de nombreuses reprises sur la grâce n’annulant pas la loi. Comme Paul, dans Romains 13.9, Jacques saisit parfaitement que l’essence de la loi de Dieu c’est l’amour (Jacques 2.8). Nul ne peut véritablement prétendre garder les commandements de Dieu s’il ou elle ne manifeste pas d’actes d’amour concrets.