La richesse ne s’accompagne pas toujours de respectabilité.
Même si beaucoup de gens ont honnêtement gagné
leur fortune en travaillant dur, en se montrant industrieux
et en étant bénis de Dieu, d’autres sont
de véritables escrocs. Pire, même, certains
font fortune de façon légale mais non morale,
car tout ce qui n'est pas moral n'est pas illégal,
comme nous le savons bien.
Lisez Mt
9.10-13 et Lc 5.27-32; 19.1-10.
Pour quelles raisons critiquait-on Jésus? Que
nous apprend sur la grâce la façon dont il
réagissait aux critiques?
Jéricho, où vivait Zachée, était
devenu un centre commercial important et abritait le palais
d’Hérode. Etant donné sa situation géographique,
il s’y trouvait un « bureau des péages
» (Mt
9.9). Zachée aurait pu facilement s’enrichir
légalement en tant que « chef des péagers
» régional (Lc
19.2). Il est néanmoins suggéré
dans le récit que la convoitise l’avait incité
à enfreindre la loi. Les patriotes fervents méprisaient
même les péagers honnêtes, les considérant
comme des hommes à la solde de leurs oppresseurs
romains, mais ils méprisaient encore plus les péagers
malhonnêtes comme Zachée. Matthieu (Levi) occupait
une fonction similaire à Capernaüm sous Hérode
Antipas. En tant qu’agents du gouvernement romain,
ils étaient considérés comme des traîtres,
ou pire encore, comme des traîtres et des voleurs.
Quoi qu’il en soit, Jésus ne s'est pas laissé
décourager. Défiant les interdits de la société
d’alors, Jésus a mangé avec eux, s’attirant
d’intenses critiques à la fois de la part des
prêtres et des gens en général. Or,
grâce à leurs échanges avec Jésus,
ces hommes méprisés ont fini par être
gagnés à l’Évangile. Matthieu
est devenu non seulement l'un des douze disciples, mais
aussi l'un des auteurs du Nouveau Testament.
Là encore, nous devons prendre garde aux jugements
d’ordre spirituel que nous prononçons à
l’encontre d’autrui. Si tous les péchés
n’ont pas la même gravité - certains,
certes, étant, socialement parlant, plus graves que
d’autres (et pour de bonnes raisons), nous sommes tous
égaux devant Dieu, parce que nous avons tous besoin
de la justice du Christ.
Pensez à quelqu’un qui, au sein de votre
société, est célèbre mais méprisé
(de façon justifiée, sans doute). Imaginez
ce que vous ressentiriez si vous aviez l’occasion de
témoigner auprès de lui. Aimeriez-vous le
faire? Que lui diriez-vous?