DIMANCHE 2 mars
13_ LE PRIX À PAYER POUR ÊTRE DISCIPLE

 

Calculer le prix à payer: une priorité absolue

 


Etudiez Lc 12.49-53; 14.25, 26; Mt 10.37.

Comment comprendre ces paroles sévères? Que veut dire Jésus ici ?

Les présentateurs du Journal télévisé auraient provoqué un scandale retentissant à partir de ces propos: « Aujourd’hui, le célèbre chef religieux Jésus de Nazareth a prôné la haine envers la famille pendant son discours de l’après-midi. Les critiques font la comparaison entre ces déclarations et les affirmations faites précédemment encourageant des relations aimantes avec son prochain et ses ennemis. Les commentateurs les mieux informés se demandent s’il s’agit là d’un changement de politique récente. D’autres citations non confirmées suggèrent qu’il est nécessaire de tout vendre pour en offrir le gain au mouvement de Jésus. Restez à l’écoute pour avoir de plus amples informations. »

Une étude approfondie de la Bible, et de la façon dont le verbe haïr est utilisé, aide à clarifier ce que Jésus voulait dire. Dt 21.15 contient la législation mosaïque concernant les hommes ayant épousé plusieurs femmes. On trouve dans la Darby cette traduction littérale [voir la note z en bas de page dans la Segond révisée à la Colombe] « l’une aimée et l’autre haie » pour évoquer ces épouses. L’argument de Moïse est que si l’époux a une préférence pour l’une de ses femmes, Il n’a aucunement le droit de traiter moins bien les autres. Dans la Bible des Peuples, on trouve une autre terminologie, où « aimée » est rendu par « bien-aimée » et « haïe » par « moins aimée ». Dans La Bible du Semeur, il est fait mention de la femme que l’homme « préfère » et de celle qu’il « aime moins » et dans la version Segond dite à la Colombe d’aimer « plus » (ou « davantage ») et d’aimer « moins ». Il est clair qu’on doit comprendre qu’il s’agit d’un attachement plus ou moins fort. Dans ce contexte, haïr signifie sans doute « aimer moins ». Le passage de Mt 10.37, qui peut être mis en parallèle, donne une certaine crédibilité à cette suggestion.

L’argument de Jésus est simple, quoique riche d’implications profondes. Chaque fois qu’on donne la préférence à sa famille à la place du Christ, celui-ci perd souveraineté. Il est impossible de servir plusieurs maitres à la fois. Le Christ était certainement en faveur de liens familiaux très forts, qui étaient d’autant plus profonds qu’ils reposaient sur des bases inébranlables: on devait aimer Dieu sans réserve, avant toute autre chose. Dieu refuse toute barrière, interruption ou distraction. Être disciple exige le prix suprême: une loyauté sans faille envers le Christ.

Comment donnons-nous au Christ, jour après jour et concrètement, la priorité sur chacun, y compris sur notre famille? Qu’implique une telle attitude et quelles conséquences pourrait-elle entraîner?