Etudiez Lc
12.49-53; 14.25, 26; Mt 10.37.
Comment comprendre ces paroles sévères?
Que veut dire Jésus ici ?
Les présentateurs du Journal télévisé
auraient provoqué un scandale retentissant à
partir de ces propos: « Aujourdhui, le célèbre
chef religieux Jésus de Nazareth a prôné
la haine envers la famille pendant son discours de laprès-midi.
Les critiques font la comparaison entre ces déclarations
et les affirmations faites précédemment encourageant
des relations aimantes avec son prochain et ses ennemis.
Les commentateurs les mieux informés se demandent
sil sagit là dun changement de
politique récente. Dautres citations non confirmées
suggèrent quil est nécessaire de tout
vendre pour en offrir le gain au mouvement de Jésus.
Restez à lécoute pour avoir de plus
amples informations. »
Une étude approfondie de la Bible, et de la façon
dont le verbe haïr est utilisé, aide à
clarifier ce que Jésus voulait dire. Dt
21.15 contient la législation mosaïque concernant
les hommes ayant épousé plusieurs femmes.
On trouve dans la Darby cette traduction littérale
[voir la note z en bas de page dans la Segond révisée
à la Colombe] « lune aimée
et lautre haie » pour évoquer ces
épouses. Largument de Moïse est que si
lépoux a une préférence pour
lune de ses femmes, Il na aucunement le droit
de traiter moins bien les autres. Dans la Bible des Peuples,
on trouve une autre terminologie, où « aimée
» est rendu par « bien-aimée »
et « haïe » par « moins aimée
». Dans
La Bible du Semeur, il est fait mention de la femme
que lhomme « préfère » et
de celle quil « aime moins » et dans
la version Segond dite à la Colombe daimer
« plus » (ou « davantage ») et daimer
« moins ». Il est clair quon doit comprendre
quil sagit dun attachement plus ou moins
fort. Dans ce contexte, haïr signifie sans doute «
aimer moins ». Le passage de Mt
10.37, qui peut être mis en parallèle,
donne une certaine crédibilité à cette
suggestion.
Largument de Jésus est simple, quoique riche
dimplications profondes. Chaque fois quon donne
la préférence à sa famille à
la place du Christ, celui-ci perd souveraineté. Il
est impossible de servir plusieurs maitres à la fois.
Le Christ était certainement en faveur de liens familiaux
très forts, qui étaient dautant plus
profonds quils reposaient sur des bases inébranlables:
on devait aimer Dieu sans réserve, avant toute autre
chose. Dieu refuse toute barrière, interruption ou
distraction. Être disciple exige le prix suprême:
une loyauté sans faille envers le Christ.
Comment donnons-nous au Christ, jour après jour
et concrètement, la priorité sur chacun, y
compris sur notre famille? Quimplique une telle attitude
et quelles conséquences pourrait-elle entraîner?