JEUDI 5 decembre, 2013

10_ Le jour eschatologique des expiations



Daniel 8 et 9


Le mot vision (chazon, en hébreu), dans la question de Dn 8.13 se réfère à l’ensemble de la vision de Dn 8.3-11 (voir Dn 8.1, 2, 13,15); elle englobe l’époque de la Médie et de la Perse (le bélier), de la Grèce (le bouc) et de la Rome papale (la petite corne). Si la durée de la vision est de « deux mille trois cents soirs et matins », il faut comprendre quelle couvre la période allant de la Médie et de la Perse jusqu’à la fin des temps. Le texte souligne de façon emphatique que la vision « est pour le temps de la fin » (Dn 8.17, 19) et « se rapporte à des jours lointains » (Dn 8.26). Etant donné sa durée, deux mille trois cents jours littéraux ne couvrent pas, et de loin, la période concernée par la vision. C’est pourquoi il faut l’interpréter à l’aide du principe « un jour égal un an » soit deux mille trois cents ans, comme indiqué dans Ez 4.5, 6; Nb 14.34.

Reste à savoir quand faire débuter les deux mille trois cents ans.

Des biblistes à la fois juifs et chrétiens estiment qu’il existe un lien essentiel entre Dn 8.14 et Dn 9.24-27, Ce dernier passage étant depuis longtemps envisagé comme une prophétie puissante annonçant la venue du Messie, Jésus.

Lisez Dn 9.24-27. Que se passe-t-il dans ce passage? En quoi est-il lié à Dn 8.14?

Si le mot « vision » (chazon) se réfère à toute la prophétie de Dn 8, un autre terme hébreu, mareh, également traduit par « vision », désigne plus précisément la « vision [mareh) des soirs et matins » (Dn 8.26,). C’est cette mareh, la vision des deux mille trois cents jours que Daniel ne comprenait pas (Dn 8.27,). L'ange lui avait expliqué tout le reste.

Quelques années plus tard, le même ange Gabriel est apparu à Daniel pour l’aider à comprendre la vision (mareh) des deux mille trois cents jours (Dn 9.23). La prophétie des soixante-dix semaines, dans ces versets, permet de comprendre La période prophétique de Dn 8.14. C’est le verbe « fixer » au début de Dn 9.24, mieux traduit par « retrancher », qui suggère notamment que les soixante-dix semaines font partie des deux mille trois cents jours. Ainsi, la prophétie des soixante-dix semaines est retranchée de la prophétie plus longue des deux mille trois cents jours de Dn 8.14, ce qui donne le point de départ de la période prophétique décrite dans Dn 8.14 (voyez l’étude de demain pour avoir plus de détails).