Lisez
Dn
8, en portant plus particulièrement votre
attention sur Dn
8.9-14,23-25. Quel est l’objet de l'attaque
de la puissance de la petite corne?
La
puissance représentée par la petite corne
interfère avec l’adoration du « prince
de l’armée » (8.11;
cf Jos 5.13-15), Elle lui enlève (Dn
8. 11, 12) « le sacrifice constant »
(en hébreu: tamid) mot qui se réfère
maintes fois au service sacrificiel quotidien dans le sanctuaire
terrestre. Puisque celui qui accomplit le tamid dans le
sanctuaire est un prêtre ou, souvent, le grand prêtre,
la corne a cherché à usurper ses fonctions,
à commander sa propre fausse « armée
» et à faire disparaitre « le sacrifice
constant ». Dans ce cas, étant donné
le contexte prophétique (l’époque de
la Rome papale), à l’évidence, c'est
le ministère sacerdotal du Christ qui est attaqué.
La
puissance représentée par la petite corne
usurpe donc les responsabilités de notre prêtre
céleste et interrompt l’adoration constante
de Dieu sur la terre. Elle agit à la façon
d'un autre « prince de l’armée
», menant une guerre religieuse contre le prince du
ciel, son sanctuaire et son peuple. Elle devient l’instrument
terrestre de Satan; il est dit d’elle qu’elle
est puissante, mais « pas par sa propre force
» (8.24)
et ses activités reflètent un combat cosmique
ayant lieu sur deux plans, terrestre et céleste.
La
petite corne vient immédiatement après le
bélier (la Médie et la Perse) et le bouc (la
Grèce); c’est pourquoi elle est identifiée
historiquement comme étant Rome, dont l'empire a
suivi celui de la Médie et de la Perse (8.20)
et de la Grèce (8.21).
Si la petite corne a commencé par symboliser la Rome
impériale, l’accent est avant tout mis sur la
Rome papale, point principal de la vision.
Comme
nous l’avons vu, le « sacrifice constant
» ou tamid se réfère à la médiation
continuelle du Christ dans le sanctuaire céleste
(He
7.25; 8.1, 2). La suppression du « sacrifice constant
» par la puissance de la corne représente l’introduction
d’innovations papales comme la médiation des
prêtres, le sacrifice de la messe, la confession et
le culte de Marie, grâce auxquelles elle a, avec succès,
fait disparaitre la connaissance du ministère continuel
du Christ dans le sanctuaire céleste et la confiance
en celui-ci.
Personne
n’est immunisé contre le danger de se prendre
pour Dieu lui-même. Peut-être est-ce votre cas,
même de façon très subtile?