«Tout
est achevé.» (Jn
19.30)
Jésus,
par le biais de miracles opérés le sabbat,
montrait ce qu'était réellement ce jour, un
jour de guérison et de restauration. Jésus
voulait que le sabbat rappelle à nos esprits la puissance
créatrice de Dieu. Ainsi, le sabbat est le jour où
Dieu libère les captifs (Lc
4.31-37), guérit les infirmes (Lc
13.10-17 ; Jn 5.1-9) et rend la vue aux aveugles (Jn
9).
Pour
le Christ, le sabbat était destiné au service
des hommes et non un dictat de règlements; c'est
certainement ce qui explique en partie sa fameuse déclaration:
le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme
pour le sabbat. Par ailleurs, comme nous l'avons vu cette
semaine, correctement observée, la loi était
destinée à protéger les gens.
Non
seulement Jésus a réaffirmé la valeur
et l'importance du repos sabbatique lorsqu'il était
en vie, mais également au moment de sa mort.
Lisez Mt
27.57 à 28.1, Mc
15.42 à 16.1; Lc
23. 52 à 24.1; Jn
19.31 à 20.1. Sur quel point les auteurs des
quatre évangiles s'accordent-ils? Quelle indication
cela nous donne-t-il sur le sabbat et la question de son
actualité et de sa pérennité?
Qu'a
fait Jésus après avoir accompli son œuvre
rédemptrice, lorsqu'il s'est écrié:
« Tout est achevé » (et avant
son intercession céleste) (Jn
19.30) Il s'est reposé le septième jour.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose? Où avons-nous
déjà vu cela? Dans
Gn 2.1-3, bien sûr. Après avoir achevé
son œuvre créatrice, Dieu s'est reposé
le septième jour. Et maintenant, après son
œuvre de rédemption, il se repose également.
Si
l'on adhère à l'idée que Jésus
cherchait à détourner l'humanité du
sabbat du septième jour, son repos sabbatique dans
la tombe serait une façon bien étrange de
confirmer cela. Le premier geste de Jésus après
sa crucifixion fut de se reposer le sabbat. Comment, dans
ces conditions, comprendre l'illogisme de ceux qui croient
à l'abolition du commandement du sabbat après
l'événement de la croix et affirment que la
nouvelle alliance se substitue au repos sabbatique en l'annulant?
Ainsi,
dans la vie comme dans la mort, Jésus nous montre
combien le sabbat continue d'être actuel et important.