Mercredi 9 Novembre, 2011
7_ Le chemin vers la foi

« La loi, notre « préceptrice » »


Dans Ga 3.23, Paul décrivait la loi comme une gardienne et une protectrice. A quoi la comparait-il au verset 24 et que voulait-il dire?

Le terme traduit par précepteur (Second révisée à la Colombe) vient du terme grec paidagogos. Certaines versions traduisent ce mot par « surveillant », « pédagogue » (BJ) ou même « gardien » (La Bible du Semeur), mais aucun terme ne peut pleinement en traduire le sens. Le paidagogos était dans la société romaine, un esclave ayant autorité sur les fils de son maitre, de l’âge de six à sept ans jusqu’à leur majorité. Outre le fait qu’il veillait sur les besoins physiques de ses protégés, leur apportant leur bain, leur procurant nourriture et vêtements et les protégeant de tout danger, le paidagogos devait également veiller à ce que les fils de son maitre aillent à l’école et fassent leurs devoirs. De plus, on attendait de lui, non seulement qu’il enseigne et pratique les vertus morales, mais aussi qu’il s’assure que les garçons les apprennent et les pratiquent aussi.

Si certains paidagogos ont certainement témoigné de la bonté aux enfants dont ils avaient la responsabilité et ont été aimés d’eux, ils sont généralement décrits dans la littérature antique comme étant stricts en matière de discipline, s’assurant l’obéissance des garçons non seulement par des menaces et des réprimandes sévères, mais aussi a l’aide du fouet et du bâton.

Le fait que Paul décrive la loi comme un précepteur clarifie davantage la façon dont il envisageait le rôle de La loi. La loi a été ajoutée pour dénoncer le péché et instruire. Ce rôle, par sa nature même, implique que la loi a un aspect négatif, parce quelle nous reprend et nous condamne en tant que pécheurs. Cependant, Dieu utilise cet aspect « négatif » pour notre bien, parce qu’en nous condamnant, la loi nous pousse vers le Christ. C’est pourquoi la loi et l’évangile ne sont pas contradictoires. Dieu les a destinés à œuvrer ensemble pour notre salut.

" Dans ce passage [Ga 3.24], le Saint-Esprit, par le biais de l’apôtre, désigne tout particulièrement la loi morale. C’est elle qui nous révèle le péché et nous fait éprouver le besoin de recourir au Christ pour obtenir le pardon et la paix en pratiquant la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ »— Ellen WHITE, Messages choisis, La loi dans l’épitre aux Galates >, vol. 1, p. 275, 276.

Quand avez-vous, pour la dernière fois, évalué vos pensées, vos paroles et vos actes à l’aune de la loi ? Faites-le maintenant, en les comparant non seulement à la lettre de la loi, mais aussi à son esprit (Mt 5.28 ; Rm 7.6). Qu’observez-vous ? Que vous apprend votre réponse sur le point souligne par Paul dans cette épître ?