JEUDI 13 octobre, 2011

3_ L’unité de l’Évangile

" Le souci de Paul "

(Ga 2.14)


La situation à Antioche était certes très tendue: Paul et Pierre, deux dirigeants d’Église, s’affrontaient ouvertement. Et Paul na pas mâché ses mots en sommant Pierre d’expliquer son comportement.

Quelles raisons Paul donne-t-il pour justifier sa confrontation publique avec Pierre? Ga 2.11-14.

Tel que l’envisageait Paul, le problème ne résidait pas dans le fait que Pierre ait décidé de manger avec les visiteurs venus de Jérusalem. L’Antique tradition concernant l’hospitalité l’exigeait certainement.

Il s’agissait de « la vérité de la bonne nouvelle » et pas simplement d’une question de fraternité ou de coutumes alimentaires. Le comportement de Pierre, de façon bien réelle, compromettait le message de l’Évangile dans son ensemble.

Lisez Ga 3.28; Col 3.11. La vérité contenue dans ces textes ne nous aide-t-elle pas à comprendre la réaction sévère de Paul? Commentez.

Au cours de la rencontre de Paul à Jérusalem avec Pierre et les autres apôtres, ils en étaient venus à conclure que les païens devaient pouvoir profiter de toutes les bénédictions en Christ sans avoir au préalable à se soumettre à la circoncision. Le comportement de Pierre menaçait maintenant cet accord. Alors que les chrétiens juifs et païens s’étaient réunis de façon fraternelle, la congrégation était maintenant divisée, ce qui laissait envisager une Église divisée à l’avenir.

Selon Paul le comportement de Pierre impliquait que les chrétiens païens étaient, au mieux, des chrétiens de seconde zone. Il pensait que Pierre par de tels actes, mettait une forte pression sur les païens pour qu’ils se conforment aux coutumes juives s’ils voulaient être pleinement acceptés dans la communauté. C’est pourquoi Paul déclarait: « Si toi, qui es Juif tu vis à la manière des non-Juifs et non à la manière des Juifs, comment peux-tu contraindre les non-Juifs â adopter les coutumes juives? » (Ga 2.14) L’expression: «adopter les coutumes juives» peut être traduite, de façon plus littérale, par « judaïser». Qui signifiait « adopter le mode de vie juif ». On le disait des païens qui fréquentaient la synagogue et participaient aux autres coutumes juives. C’était aussi la raison pour laquelle les opposants de Paul en Galatie, qu’il appelait « faux frères », étaient souvent mentionnés sous le terme de « judaïsants ».

Comme si le comportement 4e Pierre ne suffisait pas, Barnabas s’est laissé entrainer —alors que lui aussi aurait dû être plus avisé. Quel excellent exemple de l’influence exercée par des pairs! Comment apprendre à ne pas s’égarer sous la mauvaise direction sous l’influence de son entourage?