Mardi 16 novembre, 2010
8_Joab, faiblesse ...

" Joab le politicien "


2 S 13 présente le récit du meurtre prémédité, par Absalon, de son demi-frère Amnon. Absalon s'est enfui du pays, attendant son heure. David se retrouvait une fois de plus dans une situation difficile. Amnon s'était rendu coupable du viol de sa demi-sœur Tamar, sœur d'Absalon. Il semblerait que David -paralysé par le souvenir de son propre péché- ait été incapable de faire régner la justice. En prenant les choses en mains lui-même, Absalom a vengé le viol de sa sœur et restauré l'honneur familial (l'honneur et la honte étaient deux éléments importants du system de valeurs à l'époque de David). Puis, bienfait non-négligeable, maintenant qu'Amnon, fils ainé de David, était mort, Absalom était le prochain héritier au trône. Le cœur de David était déchiré entre son chagrin pour son fils mort et son amour pour Absalom. A cela s'ajoutait la conscience aiguë que tout ce gâchis trouvait sa source dans son propre péché.

C'est alors que Joab a décidé de s'impliquer. Mais comme il ne voyait pas comment s'immiscer dans les affaires du roi David, il a eu recours à la ruse et a fait appel à une femme sage de Teqoa.

Lisez 2 S 14. Que suggère l'histoire de la femme de Teqoa sur l'amour et le pardon de Dieu ? Et, que nous apprend ce passage sur Joab ?

L'histoire que Joab a demandé à la femme de raconter suggère qu'il connaissait le grand amour de Dieu envers le pécheur. Sa théologie était correcte. Malheureusement, ce n'était pour lui qu'une connaissance théorique. Sa propre vie continuait d'être dirigée par un esprit de vengeance et l'absence de pardon. Joab était devenu indifférent à l'amour de Dieu. Pour lui, tout, même la religion, avait une fin politique et pouvait servir à améliorer sa situation. Il avait conscience du potentiel d'Absalom et voulait plaire au futur roi. Il semble, cependant, qu'il avait trouvé son équivalent en Absalom. Il n'a reçu aucun remerciement pour son initiative. Absalom ne pensait qu'à se servir de lui et lui a vite montré qu'il pouvait se montrer aussi rusé et aussi dangereux que lui. Il a brulé ses champs pour l'obliger à arranger un rendez-vous avec David (2 S 14.28-33). Grâce à l'interférence d Joab, tout était désormais en place pour une affreuse révolte qui conduirait à la guerre civile.

Dans quelle mesure l'ambition personnelle, l'orgueil et le désir de pouvoir motivent-ils vos actes ? Comment en prendre conscience ? Comment, par la grâce de Dieu, combattre ces défauts avant qu'ils ne vous conduisent à la ruine ?