Lundi 15 novembre, 2010

9_ Joab, faibless ...

" Le prix du péché "


Il semble que David n'ait rien pu faire concernant le meurtre d'Abner à l'époque, même s'il a porté le deuil en public et réprimandé Joab. Voir 2 S 3.28-35. Pour éviter de futures représailles, Joab a cherché à s'insinuer le plus possible dans les grâces de David. Il s'est rendu indispensable. Il était prêt à faire toutes les sales besognes. Mais chercher à se rendre indispensable plutôt que d'agir avec intégrité implique souvent de violer sa propre conscience. Si cela arrive de façon répétée, celle-ci s'affaiblira jusqu'au moment où l'on deviendra incapable de réagir quand cela s'avérera indispensable.

Le péché brise également toute crédibilité. On voit ce principe à l'œuvre plusieurs fois dans la vie de David. A cause de son péché avec Bethsabée et contre Urie, David, même s'il a été pardonné, était incapable de discipliner ses fils. Quand son fils aîné a violé sa demi- sœur (2 S 13) et que le second est devenu un meurtrier (2 S 13.23-39), David a été impuissant, sachant qu'il s'était rendu coupable de crimes semblables.

Lisez 2 S 11.15-25. Qu'indique ce passage sur Joab ?

Joab avait le même problème. Le fait d'avoir sur les mains le sang d'Abner l'a rendu incapable de réagir de façon appropriée en sauvant la vie d'un bon soldat et homme intègre. Joab a allongé la liste de ses crimes en devenant, effectivement, l'assassin d'Urie. Remarquez, dans 2 S 1.1. 17, que celui-ci n'a pas été la seule victime. Joab a envoyé d'autres hommes avec lui accomplir cette expédition insensée, dans le but de rendre son assassinat plus authentique. Même si l'on sait, d'après la vie de David, que Dieu est miséricordieux et qu'il pardonne quand on se repent, on doit supporter les conséquences de sa crédibilité brisée et de son manque d'intégrité.

Dans ce précédent exemple. Joab n'a fait qu'obeir aux ordres de David. Lisez maintenant 2 S 18.5-15. Que nous indiquent ces versets sur son comportement? Comment aurait-il pu justifier également son geste?

Il est intéressant de noter que Joab a suivi les ordres de David, même quand ceux-ci violaient les commandements de Dieu, mais il n'a eu aucun scrupule à désobéir à l'ordre express du roi quand cela servait ses intérêts. Apres tout, si Absalom avait mené à bien sa
révolte, Joab aurait sans doute été tué lui-même (2 S 19.5, 6). Il semble que Joab ait poursuivi ses propres intérêts avant toute chose.

N'est-il pas facile de tomber dans ce même piege?