Jeudi 18 novembre, 2010
8_Joab, faiblesse ...

" La dernière action de Joab "


Le moment choisi semblait parfait. David était maintenant un homme très âgé, qui ne pouvait se réchauffer la nuit. On lui a trouvé une très belle jeune femme pour veiller personnellement sur lui. L'auteur biblique spécifie le fait que David n'a pas eu de relations sexuelles avec elle (1 R 1.1-4), soulignant ainsi son grand état de faiblesse. Non seulement David ne " connait " pas la jeune Abishag, mais il ne sait pas non plus ce qui se passe dans son royaume. Adonias, le fils aîné restant, a décidé qu'il était temps de préparer son couronnement.

Lisez 1. R 1. Qu'a donc comploté alors Joab? Qu'apprenons-nous encore à son sujet ?

Il est clair, d'après 1 R 1.7, que Joab a assumé l'un des rôles clefs de ce complot. Comme il l'avait déjà fait par le passé, il est allé de l'avant, estimant que le vieux roi David n'aurait pas la force de reagir. Or, cette fois, avec l'aide de Bethsabée et du prophète Nathan, cela n'a pas été le cas. David a contrecarré les plans de Joab et d'Adonias en déclarant publiquement Salomon co-régent.

Joab semblait ne tenir aucun compte de Dieu, même s'il possédait toute la connaissance théologique nécessaire. Il croyait pouvoir vivre comme il lui plaisait et échapper aux conséquences. Mais Dieu n'est pas David. On ne peut le tromper. Même si la rétribution ne vient pas immédiatement, elle vient en son temps, et si ce n'est pas dans cette vie, ce sera au jugement final. Cependant, même si c'est en fin de vie, même si celle-ci est très longue, " ce qu'un homme aura semé, c'est aussi ce qu'il moissonnera ". (Ga 6.7)

Avant le jugement final, Dieu offre sa miséricorde. Il a proposé à Joab une dernière chance. En effet, Salomon ne l'a pas châtié pour son complot avec Adonias et lui a laissé son poste. Mais Joab n'a montré aucun remord ni donné d'excuses. Le voilà impliqué dans une nouvelle tentative de coup d'état. Quand ses plans ont échoué, il a enfin réalisé la gravité de sa situation. Il s'est enfui dans le sanctuaire, saisissant l'autel par les cordes. Il oubliait cependant que l'autel n'était un asile que pour ceux qui avait tué involontairement (Ex 21.14). Son passé non confessé a fini par le rattraper. Cet homme qui avait vécu par l'épée est finalement mort de la même façon (1 R 2.28-35).

Aussi fourbe et ambitieux qu'ait été Joab, le Seigneur lui aurait pardonné s'il était venu à lui avec foi, humilité et repentance. Qu'en est-il de vous-même et de vos défauts ? Le pardon de Dieu s'offre à vous, si seulement vous souhaitez vous en réclamer.