Le
moment choisi semblait parfait. David était maintenant
un homme très âgé, qui ne pouvait se
réchauffer la nuit. On lui a trouvé une très
belle jeune femme pour veiller personnellement sur lui.
L'auteur biblique spécifie le fait que David n'a
pas eu de relations sexuelles avec elle (1
R 1.1-4), soulignant ainsi son grand état de
faiblesse. Non seulement David ne " connait
" pas la jeune Abishag, mais il ne sait pas non plus
ce qui se passe dans son royaume. Adonias, le fils aîné
restant, a décidé qu'il était temps
de préparer son couronnement.
Lisez
1.
R 1. Qu'a donc comploté alors Joab? Qu'apprenons-nous
encore à son sujet ?
Il
est clair, d'après 1
R 1.7, que Joab a assumé l'un des rôles
clefs de ce complot. Comme il l'avait déjà
fait par le passé, il est allé de l'avant,
estimant que le vieux roi David n'aurait pas la force de
reagir. Or, cette fois, avec l'aide de Bethsabée
et du prophète Nathan, cela n'a pas été
le cas. David a contrecarré les plans de Joab et
d'Adonias en déclarant publiquement Salomon co-régent.
Joab
semblait ne tenir aucun compte de Dieu, même s'il
possédait toute la connaissance théologique
nécessaire. Il croyait pouvoir vivre comme il lui
plaisait et échapper aux conséquences. Mais
Dieu n'est pas David. On ne peut le tromper. Même
si la rétribution ne vient pas immédiatement,
elle vient en son temps, et si ce n'est pas dans cette vie,
ce sera au jugement final. Cependant, même si c'est
en fin de vie, même si celle-ci est très longue,
" ce qu'un homme aura semé, c'est aussi ce
qu'il moissonnera ". (Ga 6.7)
Avant
le jugement final, Dieu offre sa miséricorde. Il
a proposé à Joab une dernière chance.
En effet, Salomon ne l'a pas châtié pour son
complot avec Adonias et lui a laissé son poste. Mais
Joab n'a montré aucun remord ni donné d'excuses.
Le voilà impliqué dans une nouvelle tentative
de coup d'état. Quand ses plans ont échoué,
il a enfin réalisé la gravité de sa
situation. Il s'est enfui dans le sanctuaire, saisissant
l'autel par les cordes. Il oubliait cependant que l'autel
n'était un asile que pour ceux qui avait tué
involontairement (Ex
21.14). Son passé non confessé a fini
par le rattraper. Cet homme qui avait vécu par l'épée
est finalement mort de la même façon (1
R 2.28-35).
Aussi
fourbe et ambitieux qu'ait été Joab, le Seigneur
lui aurait pardonné s'il était venu à
lui avec foi, humilité et repentance. Qu'en est-il
de vous-même et de vos défauts ? Le pardon
de Dieu s'offre à vous, si seulement vous souhaitez
vous en réclamer.