Le
Seigneur a adressé à Baruch et à lui
seul un message particulier (Jr
45). Ce n'est guère surprenant, étant
donné les circonstances.
Premièrement, dans Jr
45.1, il est fait référence à la
quatrième année de Joïaqim, ce qui place
le chapitre 45 après le chapitre 36. Jérémie
était très certainement en prison et il n'était
plus possible d'envisager un renouveau de la part des dirigeants
de Juda. Deuxièmement, l'avenir de Baruch, du moins
selon une perspective humaine, semblait, au mieux, peu réjouissant.
Comme nous le lisons dans Jr
45.3, Baruch semblait passer, comme on le dit parfois,
un mauvais moment.
Il
est certain que le fait de se sentir rejeté, triste
ou déprimé fait partie de l'existence humaine
sur notre terre déchue. Il existe de nombreuses raisons
de se sentir ainsi. Cela ne constitue pas un péché,
ni quelque chose de mal. Etant donné les circonstances,
il serait presque inhumain de ne pas se sentir ainsi ! Il
est certain que beaucoup de personnages bibliques ont eu
par moments des accès de désespoir (voir 1
R 19.4; Jb 6.2, 3; Ps 55.5). Penser qu'on puisse parvenir
à échapper à de tels sentiments revient
à se tromper lourdement.
Lisez
Es
53.1-5. Quel état d'esprit et quels sentiments
sont décrits ici? Par qui sont-ils ressentis ? Que
devons-nous comprendre ?
Il
importe avant tout de se rappeler, en période de
détresse ou de tristesse, que Dieu ne nous abandonne
pas. Cela signifie que, comme pour l'ensemble de l'humanité
déchue, nous souffrons dans cette vie. Il importe
peu, en un sens, que nous souffrions notre faute ou non.
L'important c'est que, malgré nos souffrances, nous
ne laissions pas le malin utiliser notre chagrin pour nous
détourner du Seigneur et nous rendre amer à
son égard. Il importe avant tout de proclamer les
promesses divines de pardon, de guérison, d'un avenir
meilleur cet d'une vie nouvelle sous de nouveaux cieux et
sur une nouvelle terre.
Nous
aspirons tous à des moments harmonieux, à
une existence meilleure, ici et maintenant. Mais le plus
souvent ce n'est pas possible, étant donné
la nature du monde ou, du moins, cela ne se passe pas comme
nous l'avions imaginé. Il est donc essentiel, quelles
que soient les épreuves traversées, que nous
n'oubliions pas la grande espérance qui se réalisera
une fois qu'aura définitivement pris fin la terrible
expérience du péché, de la souffrance
et de la mort.
Citez
certaines de vos promesses favorites sur la venue de nouveaux
cieux et d'une nouvelle terre. Lisez-les, priez à
leur sujet, et demandez au Seigneur de préserver
votre foi jusqu'au jour ou elles se réaliseront.