Mardi 21 decembre, 2010
13_Baruch

" Des ambitions contrariées "

(Jr 36)


Les habitants de Juda semblaient avoir finalement pris conscience de la gravité de la situation. Le texte de Jr 36.9 nous montre qu'ils se sont réunis dans le temple pour entreprendre un jour de jeûne devant le Seigneur. Grâce à ses relations professionnelles avec les autres scribes, Baruch a réussi à s'installer dans un endroit bien visible du public, " dans la salle de Guemaria ", à l'entrée du temple. Là, Baruch a entrepris de lire le rouleau qu'il avait écrit sous la dictée de Jérémie. Après cela, des officiels de la cour lui ont demandé de leur accorder une lecture privée. Apres s'être renseignés sur l'origine du message, ils ont décidé de le porter à l'attention du roi. Pendant un bref instant, on aurait pu croire qu'un changement allait se produire en Juda.

Pour Baruch, c'était un moment d'espoir. Si la situation s'inversait, son soutien à Jérémie serait reconnu. Si une réforme avait lieu, il deviendrait un homme influent. Peut-être même obtiendrait-il un poste important au gouvernement.

Qu'impliquait la réaction du roi pour les espoirs de Baruch, au moins d'un point de vue professionnel ? Voir Jr 36.

Les rouleaux étaient en papyrus et co?taient cher. Ils étaient recopies à la main. Chaque rouleau était donc rare et précieux. Ce rouleau particulier contenait le message de Dieu au roi Joïaqim. Le roi et ses serviteurs ont délibérément insulté Dieu en découpant et en brûlant celui-ci. La destruction de ce dernier impliquait, pour Baruch, la perte de nombreuses heures d'un travail ardu.
Baruch, qui avait sans doute espéré une position d'honneur à la cour, a désormais réalisé qu'il avait " misé sur le mauvais joueur ". Désormais, son avenir en tant que scribe à la cour royale de Jérusalem était vraiment compromis. Il avait également mis en colère l'homme le plus puissant du royaume. C'était là, clairement, le cas d'un homme qui payait au prix fort son soutien au Seigneur.
Baruch était maintenant, comme Jérémie, un homme stigmatisé. Les agents du roi ont passé la ville au peigne fin pour s'emparer de ces " défaitistes". Suivre Dieu n'est pas pour les lâches ni pour ceux qui espèrent se servir de lui pour faire carrière. Etre son messager n'a rien à voir avec une vie dirigée par l'ambition personnelle, c'est au contraire laisser la volonté divine s'exprimer dans notre vie, quel qu'en soit le prix, qui est parfois très élevé.

Que vous a coûté le fait de suivre le Seigneur ? Vous est-il récemment arrivé de perdre ou de sacrifier quelque chose qui vous tenait à cœur pour avoir défendu un principe biblique ou un commandement divin ? Réfléchissez aux implications de votre réponse, quelle qu'elle soit.