Les habitants de Juda semblaient avoir finalement pris conscience
de la gravité de la situation. Le texte de Jr
36.9 nous montre qu'ils se sont réunis dans le
temple pour entreprendre un jour de jeûne devant le
Seigneur. Grâce à ses relations professionnelles
avec les autres scribes, Baruch a réussi à
s'installer dans un endroit bien visible du public, "
dans la salle de Guemaria ", à l'entrée
du temple. Là, Baruch a entrepris de lire le rouleau
qu'il avait écrit sous la dictée de Jérémie.
Après cela, des officiels de la cour lui ont demandé
de leur accorder une lecture privée. Apres s'être
renseignés sur l'origine du message, ils ont décidé
de le porter à l'attention du roi. Pendant un bref
instant, on aurait pu croire qu'un changement allait se
produire en Juda.
Pour
Baruch, c'était un moment d'espoir. Si la situation
s'inversait, son soutien à Jérémie
serait reconnu. Si une réforme avait lieu, il deviendrait
un homme influent. Peut-être même obtiendrait-il
un poste important au gouvernement.
Qu'impliquait
la réaction du roi pour les espoirs de Baruch, au
moins d'un point de vue professionnel ? Voir Jr
36.
Les
rouleaux étaient en papyrus et co?taient cher. Ils
étaient recopies à la main. Chaque rouleau
était donc rare et précieux. Ce rouleau particulier
contenait le message de Dieu au roi Joïaqim. Le roi
et ses serviteurs ont délibérément
insulté Dieu en découpant et en brûlant
celui-ci. La destruction de ce dernier impliquait, pour
Baruch, la perte de nombreuses heures d'un travail ardu.
Baruch, qui avait sans doute espéré une position
d'honneur à la cour, a désormais réalisé
qu'il avait " misé sur le mauvais joueur ".
Désormais, son avenir en tant que scribe à
la cour royale de Jérusalem était vraiment
compromis. Il avait également mis en colère
l'homme le plus puissant du royaume. C'était là,
clairement, le cas d'un homme qui payait au prix fort son
soutien au Seigneur.
Baruch était maintenant, comme Jérémie,
un homme stigmatisé. Les agents du roi ont passé
la ville au peigne fin pour s'emparer de ces " défaitistes".
Suivre Dieu n'est pas pour les lâches ni pour ceux
qui espèrent se servir de lui pour faire carrière.
Etre son messager n'a rien à voir avec une vie dirigée
par l'ambition personnelle, c'est au contraire laisser la
volonté divine s'exprimer dans notre vie, quel qu'en
soit le prix, qui est parfois très élevé.
Que
vous a coûté le fait de suivre le Seigneur
? Vous est-il récemment arrivé de perdre ou
de sacrifier quelque chose qui vous tenait à cur
pour avoir défendu un principe biblique ou un commandement
divin ? Réfléchissez aux implications de votre
réponse, quelle qu'elle soit.