Si
notre récit commence au moment où Dieu a donné
l'ordre au grand prophète Elie de se rendre à
Sarepta, il est bon de se rappeler pourquoi. Le royaume
d'Israël s'adonnait à l'idolâtrie. Le
culte de Baal était devenu la religion officielle.
Dieu avait dramatiquement " défié "
le dieu des orages en déclarant, par l'intermédiaire
du prophète Elie, qu'il n'y aurait plus ni rosée
ni pluie (1
R 17.1).
N'est-il
pas ironique que Dieu indique à un royaume qui adorait
le dieu des orages qu'il n'y aurait plus de pluie ? Qu'est-ce
que cela nous enseigne sur la puissance de Dieu au sein
de notre monde, contrairement à toute autre puissance?
Voir
aussi Ps
86.8; Jr 10.6; He 1.1-3; Jb 38.
Elie
se cachait " près de l'oued Kerith "
(1 R 17.3) tandis que la nation israélite souffrait
d'une sécheresse catastrophique. Dès que l'oued
fut à sec, Dieu donna l'ordre au prophète
de se rendre à Sarepta (1
R 17.1-9).
Dieu
a donné l'ordre à Elie de quitter Israël
pour se rendre dans un pays étranger. Sarepta était
située sur la côte méditerranéenne,
entre Tyr et Sidon. Elle se trouvait en territoire phénicien,
d'où était issue la terrible reine Jézabel.
Baal était l'une des principales divinités
de la Phénicie et Jézabel, en tant qu'épouse
du roi Achab, avait activement introduit le culte de Baal
en Israël. Dans l'Antiquité, on pensait que
les dieux appartenaient à une ville ou à une
région spécifique. Sarepta, située
à l'étranger, était présumée
être loin de la zone d'influence du Seigneur. Les
habitants de cette nation païenne étaient donc
supposés être eux aussi loin de la portée
de Dieu. Personne, pourtant, n'est hors de son atteinte.
Au cur même du culte de Baal, Dieu va faire
connaitre sa présence et sa puissance.
Il
est important de noter que Dieu va se servir des besoins
du prophète pour toucher une femme vivant dans la
lointaine Sarepta. Les croyants en Jésus que nous
sommes n'ont pas besoin de se montrer parfaits face à
leur entourage. Il n'est pas nécessaire de cacher
nos problèmes ou prétendre que nous n'avons
aucun besoin, parce que, comme nous le savons tous, ce n'est
pas vrai. En tant que chrétiens il nous arrive de
souffrir et nous avons par moments besoin de la consolation
et de l'aide d'autres personnes qui, parfois, ne partagent
pas forcement notre foi ou ne sont pas du tout croyantes.
Pourquoi
est-il faux de dire que nous manquons de foi lorsque nous
recherchons l'aide d'autrui ? Comment, grâce à
nos besoins, révéler aux autres la bonté
et le caractère de Dieu ?