Au
milieu des manœuvres politiques de Jéroboam,
Dieu est intervenu et s'est fait entendre. Il a parlé
par l'intermédiaire d'un prophète de Juda.
Ce prophète inconnu a fait son apparition au moment
où Jéroboam se tenait devant son autel, lors
de la cérémonie
d'inauguration. Quiconque avait une quelconque importance
dans le royaume d'Israël ne pouvait manquer d'être
présent. Dieu a choisi le moment le plus opportun
pour agir. Les conséquences de son intervention ont
été impressionnantes.
Lisez
1
R 13.1-6. Que s'est-il passé ici? Quelles
leçons viennent immédiatement à l'esprit
à la lecture de ce récit ?
Le
prophète, s'il n'est pas nommé, est mentionné
comme étant un homme de Dieu. C'était là
un titre courant utilise pour ceux que l'on reconnaissait
comme étant des messagers divins. Il est utilisé
pour Moïse (Dt
33.1) et Elie (1
R 17.18). Ce titre associe le prophète inconnu
à certains des grands prophètes de l'Ancien
Testament; c' est pourquoi on attend beaucoup de lui. L'homme
de Dieu "cria contre l'autel ", annonçant
une prophétie. Dans celle-ci un nom précis
est mentionné, celui de Josias (1
R 13.2). C'est tout à fait surprenant, parce
que Josias naîtra près de trois siècles
plus tard - ce qui fait penser à Cyrus, roi de Perse,
dont le nom est mentionné par le prophète
Esaïe environ deux cents ans avant sa naissance. Voir
Es 44.28 ; 45.1.
Quels
étaient les principaux points du message de l'homme
de Dieu? Premièrement, l'autel était illégal
et l'homme de Dieu a annoncé qu'un descendant de
David appelé Josias le souillerait. Or c'était
exactement ce que Jéroboam redoutait le plus. Il
avait fait construire ces centres de culte pour éviter
de perdre son royaume en faveur d'un roi siégeant
sur le trône de David.
La
deuxième partie du message a consisté en une
démonstration immédiate de la puissance de
Dieu, garantissant ainsi que la prophétie se réaliserait.
Aux yeux de tous, l'autel s'est fendu. Peut-être était-ce
pour rappeler à l'assistance les tablettes des dix
commandements que Moïse avait brisées lors du
culte du premier veau d'or.
Apparemment,
Jéroboam n'avait rien appris de l'histoire de son
peuple. Il avait fait fabriquer deux veaux d'or au lieu
d'un seul! Et maintenant, au lieu de faire preuve de repentance,
Jéroboam a désigné de la main l'homme
de Dieu. Pointer la main, le bâton ou le sceptre a
toujours été un signe de jugement aux temps
bibliques. Jéroboam voulait le faire arrêter.
Il était loin de se soumettre à la volonté
de Dieu !
Dan
ce récit, comment s'est manifestée la miséricorde
divine même envers un homme aussi entêté
que Jéroboam? Vous est-il souvent arrivé de
réagir de la même façon envers les directives
divines? Quelles ont été les conséquences
personnelles d'une telle attitude?