Dimanche 28 novemtobre, 2010

10_Obéissance non optionnelle

" Quand la religion se met au service de la politique "


Après la mort de Salomon, le manque de discernement de Roboam, son fils, a conduit à diviser la nation, le roi Jéroboam dirigeant Israël, au nord, et Roboam dirigeant Juda royaume du sud. Voir 1 Rois 12.

Peu après la division de la nation Jéroboam a entraîné celle-ci sur un chemin très dangereux. Il n'a pas délibérément rendu le culte idolâtre, en Israël, mais il a agi pour des raisons politiques. Il a créé deux centres de culte l'un à Beth-El et l'autre à Dan. Il a prétendu faciliter les choses aux Israélites, de sorte qu'ils n'aient pas à voyager jusqu'à Jérusalem pour célébrer leur culte. Les veaux d'or ne devaient être qu'un rappel visuel de Dieu (et non sa représentation) et avaient pour but de rendre le culte plus crédible pour tout le monde. Ce qui avait débuté comme un acte politique, cependant, a conduit à la violation des dix commandements (Ex 20.4, 5).

Quels similitudes peut-on observer entre l'épisode du veau d'or dans Ex 32 et les veaux d'or de Jéroboam? Voir 1 R 12.15-33.

Il est nécessaire d'innover en matière de culte de façon à adapter à celui-ci au contexte culture, mais à condition d'agir avec une grande prudence. Même la plus petite déviation des commandements de Dieu a des effets à long terme. Dans le cas d'Israël, les veaux d'or ont conduit la nation à commettre un péché flagrant. Mais les choses ne se sont pas arrêtées là. Jéroboam a été obligé de faire d'autres changements. Il a voulu persuader certains lévites qui vivaient au sein de ses frontières, à servir comme prêtres devant ses nouveaux autels. Mais ceux-ci ont compris le danger et n'étaient pas disposés à violer les commandements divins; aussi Jéroboam a-t-il été obligé de nommer prêtres des gens du peuple (1 R 12.31-32), qui à leur tour ont souillé la fonction sacré.

L'histoire des changements politico-religieux de Jéroboam aurait dû servir d'avertissement à l'Eglise primitive; il s'est pourtant passé la même chose. Des commandements divins ont été changés à la suite d'influences d'ordre politique ou social. Le dimanche, au lieu du sabbat, est devenu le nouveau jour " saint ", afin de distinguer l'Église du judaïsme. Des saints ont été vénérés afin de rendre le culte de Dieu plus visible. Les pressions à l'origine de ces changements n'ont pas existé seulement à l'époque de Jéroboam ou au début du christianisme. L'Église d'aujourd'hui doit faire face à de nombreux défis similaires.

Quelles pressions culturelles votre propre Eglise doit-elle affronter ? Etes-vous sensible aux pressions culturelles qui vous environnent ? Vous arrive-t-il de faire des compromis concernant des " petites " choses ?