Lundi 22 février, 2010

9_ Le fruit de l'Esprit est : douceur

Des modèles de douceur


Souvenez-vous de la situation délicate dans laquelle s'est trouvé Abraham lorsqu' il lui a fallu décider avec son neveu Lot de délimiter leurs territoires. Voir Gn 13.8, 9. Étant donné que Dieu avait promis de faire de sa descendance une grande nation, n'aurait-il pas été juste qu’Abraham prenne les meilleures terres ? Au lieu de cela, il a laissé Lot choisir le premier, en disant qu'il prendrait le reste. En quoi était-ce là une preuve de douceur et d’humilité ?

Tout le monde connait l'histoire de Joseph, vendu par ses frères pour être esclave en Égypte. Relisez le passage où ses derniers lui rendent visite, alors qu'il est gouverneur du pays, et le supplient de leur permettre d'acheter de la nourriture (Gn 45). En quoi la douceur et l'humilité de Joseph lui ont-elles inspiré sa conduite à l’égard de ses frères ? S'il n'avait pas été doux de cœur, comment aurait-il probablement agi ? En quoi le texte de Gn 50.20 exprime-t-il la conception qu'ont de la vie ceux qui sont doux et humbles de cœur ?

Jeune homme, David a reçu l'onction qui faisait de lui le prochain roi d'Israël. Le roi Saul en est devenu fou de jalousie, et pendant des années il l'a poursuivi, lui et ses hommes, dans l'intention de le tuer. Par deux fois, David a eu l'occasion d'attenter a la vie de Saul (1 S 24. 3-7 ; 26.7-12). S'il n'avait pas été doux et humble de cœur, avec quels arguments aurait-il pu justifier son meurtre ? Pourquoi nous est-il si facile d'avoir recours à des excuses d'ordre spirituel pour agir dans notre intérêt personnel ?

Dans Nb 12.3, Moïse est décrit comme étant «très doux, plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre.» (Darby) Pourtant, il a accompli des actes décisifs qui ne semblent pas correspondre à ce qu'on considère généralement comme de la douceur. Quand, par exemple, il a exigé du pharaon qu'il laisse partir Israël, il ne lui a pas laissé le choix, et son injonction a été suivie d'une action immédiate. Lorsqu'Israël a adoré le veau d'or, la Bible dit que Moïse «s'enflamma de colère». Il s'est alors emparé du veau d'or, l'a brûlé, réduit en une poudre qu'il a fait absorber aux enfants d'Israël (Ex 32.19, 20, BJ). Dans quel sens peut-on dire alors que Moïse était «doux» ?

Quant à Jésus, bien sûr, c’est le plus grand exemple de douceur qui soit (Mt 11.29). Citez des épisodes de sa vie qui témoignent de sa douceur. Comment, par exemple, celle-ci s'est-elle exprimée dans Jn 18.21-23 ? Ou dans Mt 26.39 ? Il y a cependant certaines circonstances où le comportement de Jésus ne ressemble pas vraiment à de la douceur : lorsqu' il a chassé les marchands du temple ou chaque fois qu'il a accusé d'hypocrisie les pharisiens. En quoi ces exemples nous aident-ils à comprendre que la douceur s'exprime parfois de façon très audacieuse ?

Quels sont les points communs entre tous ces exemples de douceur ? Qu’apprenez-vous ainsi sur ce qu’est la douceur et ce qu’elle n’est pas ?