Souvenez-vous
de la situation délicate dans laquelle s'est trouvé
Abraham lorsqu' il lui a fallu décider avec son neveu
Lot de délimiter leurs territoires. Voir
Gn 13.8, 9. Étant donné que Dieu avait
promis de faire de sa descendance une grande nation, n'aurait-il
pas été juste quAbraham prenne les meilleures
terres ? Au lieu de cela, il a laissé Lot choisir
le premier, en disant qu'il prendrait le reste. En quoi
était-ce là une preuve de douceur et dhumilité
?
Tout
le monde connait l'histoire de Joseph, vendu par ses frères
pour être esclave en Égypte. Relisez le passage
où ses derniers lui rendent visite, alors qu'il est
gouverneur du pays, et le supplient de leur permettre d'acheter
de la nourriture (Gn
45). En quoi la douceur et l'humilité de Joseph
lui ont-elles inspiré sa conduite à légard
de ses frères ? S'il n'avait pas été
doux de cur, comment aurait-il probablement agi ?
En quoi le texte de Gn 50.20 exprime-t-il la conception
qu'ont de la vie ceux qui sont doux et humbles de cur
?
Jeune
homme, David a reçu l'onction qui faisait de lui
le prochain roi d'Israël. Le roi Saul en est devenu
fou de jalousie, et pendant des années il l'a poursuivi,
lui et ses hommes, dans l'intention de le tuer. Par deux
fois, David a eu l'occasion d'attenter a la vie de Saul
(1
S 24. 3-7 ; 26.7-12). S'il n'avait pas été
doux et humble de cur, avec quels arguments aurait-il
pu justifier son meurtre ? Pourquoi nous est-il si facile
d'avoir recours à des excuses d'ordre spirituel pour
agir dans notre intérêt personnel ?
Dans
Nb
12.3, Moïse est décrit comme étant
«très doux, plus que tous les hommes
qui étaient sur la face de la terre.»
(Darby) Pourtant, il a accompli des actes décisifs
qui ne semblent pas correspondre à ce qu'on considère
généralement comme de la douceur. Quand, par
exemple, il a exigé du pharaon qu'il laisse partir
Israël, il ne lui a pas laissé le choix, et
son injonction a été suivie d'une action immédiate.
Lorsqu'Israël a adoré le veau d'or, la Bible
dit que Moïse «s'enflamma de colère».
Il s'est alors emparé du veau d'or, l'a brûlé,
réduit en une poudre qu'il a fait absorber aux enfants
d'Israël (Ex
32.19, 20, BJ). Dans quel sens peut-on dire alors que
Moïse était «doux» ?
Quant
à Jésus, bien sûr, cest le plus
grand exemple de douceur qui soit (Mt
11.29). Citez des épisodes de sa vie qui témoignent
de sa douceur. Comment, par exemple, celle-ci s'est-elle
exprimée dans Jn
18.21-23 ? Ou dans Mt
26.39 ? Il y a cependant certaines circonstances où
le comportement de Jésus ne ressemble pas vraiment
à de la douceur : lorsqu' il a chassé les
marchands du temple ou chaque fois qu'il a accusé
d'hypocrisie les pharisiens. En quoi ces exemples nous aident-ils
à comprendre que la douceur s'exprime parfois de
façon très audacieuse ?
Quels
sont les points communs entre tous ces exemples de douceur
? Quapprenez-vous ainsi sur ce quest la douceur
et ce quelle nest pas ?