Lundi 8 mars, 2010

11_ Le fruit de l’Esprit est : justice

Établir sa propre justice


«En effet, en méconnaissant la justice de Dieu et en cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.» (Rm 10.3) De quoi Paul parle-t-il ici ? De qui parle-t-il et comment ces personnes cherchent-elles à établir « leur propre justice » ? Étant donné ce qu'est la nature humaine, pourquoi est-ce de toute façon impossible ?

Une activité que l'on fait par soi-même est une occupation au cours de laquelle on fait ou on fabrique quelque chose (menuiserie ou réparations de sa maison) sans formation ni aide professionnelle. Dans son sens le plus large, c'est une activité que l'on accomplit entièrement par ses propres moyens ou de sa propre initiative. On dit parfois de telle ou telle personne ayant réussi qu’" elle «s’est faite elle-même» ou qu'elle a réussi «par ses propres moyens». D'après la Bible, cette façon d'envisager les choses ne peut en aucun cas s'appliquer à la justice. Nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes, malgré tous nos efforts, pour nous rendre justes aux yeux de Dieu. Notre propre justice est semblable à «un vêtement souillé» (Es 64.5). En fait, chercher par soi-même la justice conduit souvent au résultat opposé.

Lisez Mt 5.20 ; 23.25-28. Comment Jésus met-il en valeur le problème soulevé par ceux qui cherchent à être justes par eux-mêmes ?

Le chrétien doit absolument comprendre qu’il est totalement dépendant du Christ pour sa justice. Ce qui le rend juste aux yeux de Dieu, c'est ce que le Christ a fait pour lui et non ce qu'il fait, lui. A l’ instant où il perd de vue cette vérité, le sentiment de sa propre justice s'installe facilement, accompagné de l’orgueil et de la corruption intérieure. Les scribes et pharisiens étaient l’exemple même de la façon dont cela se passe. Ils étaient si occupés à faire étalage de leurs actes de piété qu'ils ont perdu de vue ce qui comptait réellement.

En quoi êtes-vous coupable du même péché que les scribes et les pharisiens ? En quoi ce piège est-il plus subtil que nous ne le pensions ?